Climat : le point de non-retour est-il vraiment atteint au Groenland ?
La fonte de la calotte glaciaire du Groenland est-elle irréversible ? Plusieurs articles affirment qu’un point de non-retour a été atteint à cause du réchauffement climatique. Vrai ou faux ?
Les médias citent une étude menée par l’université de l’Ohio (États-Unis) qui parle effectivement de "point de non-retour" dans son communiqué de presse. N’y-a-t-il plus rien à faire pour sauver le Groenland ? C’est faux et de nombreux climatologues critiquent l’utilisation de ce terme. L’auteure de l’étude, Michaela King, a comparé la perte de volume de la calotte glaciaire du Groenland ces trente dernières années et conclut que le rythme de recul s’accélère, notamment avec la formation d’icebergs qui fondent ensuite dans l’océan. Et l’accumulation de neige ne permet plus de compenser ces pertes.
Moins d'émissions de CO2, davantage de glace
Il y a bien une accélération du phénomène, mais rien n’indique dans cette étude que la calotte glaciaire est condamnée. "Même si on est sur une voie qui conduit à une forte diminution sur le long terme du volume de glace du Groenland, l’évolution future de cette calotte est fortement dépendante des scénarios de réduction d’émissions de CO2", explique Jean-Pascal van Ypersele, climatologue à l'université de Louvain (Belgique). Pour les climatologues, on ne peut pas dire qu’on a atteint un point de non-retour, car le sort du Groenland n’est pas scellé. Et l’auteur de l’étude conclut la même chose dans un post de blog.
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