Climat : un retard dans la transition écologique aurait un coût "considérable" pour l'économie française, avertit l'Ademe
Une perte sèche de plusieurs dizaines de milliards d'euros par an. C'est l'alerte lancée par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), pour qui retarder encore la transition énergétique détruira une partie de la richesse économique du pays. Dans un nouveau rapport, l'Ademe souligne, mercredi 6 décembre, "l'urgence d'agir dès à présent pour préserver l'économie" face au réchauffement climatique.
En cas de maintien des politiques existantes et du développement des énergies fossiles jusqu'en 2030, ce scénario de "transition retardée" conduirait pour la France à près de 1 100 milliards de dollars d'actifs échoués (c'est-à-dire qui ont perdu leur valeur en raison de la transition climatique) d'ici à 2050, soit près de 50 milliards de dollars par an entre 2030 et 2050.
Le PIB français touché dès 2030
Cela aurait pour conséquence une perte de près de 1,5 point de PIB en 2030 et de cinq points de PIB en 2050, d'après ce rapport sur "les risques climatiques et leurs coûts pour la France", soit "des coûts considérables pour la France" et "très probablement sous-estimés".
Dans ce scénario, les auteurs du rapport envisagent que les pouvoirs publics imposent des politiques soudaines et non anticipées à partir de 2030, pour rattraper leur retard sur des engagements de long terme et garder la hausse de la température mondiale sous 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
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