La pollution étouffe Pékin alors que la COP21 s'ouvre à Paris
Un épais brouillard polluant recouvre, lundi, la capitale chinoise, placée en alerte orange.
Pékin et les autres villes de la Chine du Nord suffoquent, lundi 30 novembre, à cause d'un épais brouillard polluant d'une densité record cette année. Une pollution qui sonne comme un rappel face à l'urgence climatique alors que s'ouvre la conférence de Paris (COP21). Avec des températures hivernales en dessous ou autour de zéro, la capitale chinoise était noyée dans une brume blanchâtre imprégnée d'une forte odeur de charbon, et la densité de particules dangereuses y était supérieure de plus de 20 fois à celle recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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A 14 heures (heure locale), l'indice de qualité de l'air relevé par l'ambassade américaine à Pékin - qui sert généralement de référence - était de 570 micro-particules (2,5 microns de diamètre) par mètre cube d'air. Le plafond maximum admis par l'OMS est de 25 micro-particules. De par leur taille, ces particules pénètrent dans les poumons et sont à l'origine de centaines de milliers de décès prématurés en Chine chaque année. Les niveaux atteints dans les villes de la province voisine du Hebei dépassaient également largement les 500 micro-particules, selon les chiffres officiels.
Xi Jinping va "galvaniser" la COP21
Conséquence : Pékin, placée alerte orange pollution - le deuxième niveau le plus élevé derrière le rouge -, a décidé de fermer des voies rapides, d'interrompre ou de suspendre les travaux de construction et appelle les habitants à rester chez eux. C'est la première fois de l'année que les autorités décrètent ce niveau d'alerte, qui signifie qu'un brouillard intense est prévu pour trois jours consécutifs.
La presse chinoise annonçait en une lundi l'arrivée du président Xi Jinping à Paris, où, selon le China Daily, il allait "galvaniser" la conférence sur le climat afin que la COP21 parvienne à "un accord historique, équilibré et juste" sur les émissions de carbone après 2020. Principal émetteur de gaz à effet de serre, premier producteur et consommateur mondial de charbon, la Chine devrait jouer un rôle-clé dans les négociations. Le président chinois va "défendre les intérêts des économies en développement sur le changement climatique en pressant les pays riches pour des transferts de technologies et de capitaux", a également souligné le China Daily.
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