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Trois questions sur l'ébauche de l'accord sur le climat présentée aux Etats

Les Nations unies ont dévoilé, hier, un texte de travail raccourci pour permettre aux Etats d'accélérer les négociations en vue de la conférence environnementale de Paris. Décryptage. 

Article rédigé par Julie Rasplus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un homme tient une pancarte enjoignant les Etats à trouver un accord sur le climat, le 26 septembre 2015, place de la République à Paris. (SERGE TENANI / CITIZENSIDE / AFP)

Dans les instances onusiennes, on l'appelle le "non-papier". Une version raccourcie du texte de négociations du futur accord sur le climat a été fournie aux Etats, lundi 5 octobre. Objectif : accélérer les discussions à moins de deux mois de la conférence sur le climat de Paris (COP21) et alors que la dernière session de négociations, prévue à Bonn (Allemagne), approche.

Francetv info vous donne plus de détails sur ce projet d'accord.

Comment se présente le texte ?

En réalité, le document, rendu public par le secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), s'articule en trois textes : le projet d'accord en vue de la COP21 (PDF, en anglais), un projet de décisions pour la période précédent 2020 et une note détaillant la méthode de travail.

C'est sur le projet d'accord que les Etats vont désormais négocier de façon plus précise. Alors qu'en juillet le texte s'étalait sur 76 pages – au grand dam des ONG – il ne fait désormais plus que 20 pages. Mission réussie pour les deux coprésidents qui devaient élaguer au maximum pour présenter une version "cohérente" et "concise" pour octobre, rappelle Le Monde

A quoi va servir ce projet d'accord ? 

Ce pré-accord va servir de "base de négociations" aux 195 parties, alors que l'on attaque la dernière ligne droite avant la conférence de décembre. "Les 'cochairs' [ou coprésidents] sont parvenus à faire le saut qualitatif dont nous avons besoin pour la suite des négociations", se félicite ainsi Thomas Spencer, directeur de programme énergie et climat à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), dans Le Monde.

Est-il satisfaisant ? 

Difficile, au premier regard, de savoir ce que vaut ce pré-accord. Le texte est bourré de mentions entre crochets et de données non chiffrées qui doivent encore être tranchées par les Etats. Le blog Dot Earth du New York Times (en anglais) se moque donc gentiment de cette version incompréhensible pour le commun des mortels. 

Du côté des observateurs, on reste divisé. Selon eux, on s'oriente vers la bonne direction, mais le texte manque de précisions. Certains regrettent que la question des financements ou des énergies renouvelables ne soit pas développée. D'autres, comme Pierre Cannet du WWF France, saluent le fait que ce nouveau texte prévoit une communication régulière sur les engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre (GES). 

En bref, cela "commence à prendre forme", résume Martin Kaiser, chargé de campagne à Greenpeace et interrogé par l'AFP. Mais, d'ici décembre, l'ébauche devra encore inclure "les options nécessaires" pour permettre un accord "solide et ambitieux". Les négociateurs ont encore du pain sur la planche. 

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