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Des experts imaginent le vin du futur : quel goût aura le millésime 2050 ?

Un œnologue a conçu un millésime 2050, en anticipant le réchauffement climatique. Le résultat est saisissant : ce vin de Bordeaux n'est plus le même qu'aujourd'hui.

Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des experts ont imaginé un vin de Bordeaux millésime... 2050. (SOPHIE AUVIGNE - RADIOFRANCE)

Quelles conséquences aura le réchauffement climatique dans nos bouteilles de vin ? Pour répondre à cette question, des spécialistes imaginent déjà le vin du futur, avec un millésime 2050, en tenant compte des évolutions du climat à venir. 

400 bouteilles étiquetées "Bordeaux 2050" qui en disent long, parce qu'en réalité elles annoncent la fin des vins de Bordeaux tels qu'on les connaît aujourd'hui. Pourtant, au premier regard, ce vin ressemble à un bordeaux : bouteille, étiquette, bouchon... Mais une fois dans le verre, ça n'a rien à voir.

Ce vin ne sent pas le "terroir bordelais"

"Des notes aromatiques qui sont difficiles à trouver, regrette Monique Josse, une experte réputée. Quelques notes de fruits rouges en arrière, des tanins qui sont très prononcés à la dégustation, très durs, verts, beaucoup d'astringence et une note finale assez difficile, un peu asséchante. Ce vin n'est pas trop décevant, mais il ne sent pas le terroir bordelais."

Pourtant, dans ces bouteilles, il y a bien des cépages bordelais (merlot, cabernet sauvignon) assemblés par l'œnologue Pascal Chatonnet. Mais les raisins de ces cépages ont poussé en dehors de la région, plus au sud, dans des endroits où il fait plus chaud et plus sec que dans la région bordelaise. Dans le Languedoc, le Minervois, mais aussi en Espagne, en Tunisie, et au Maroc. Et ça change tout...

Le réchauffement climatique va affecter bien d'autres choses, notamment le goût des produits que l'on consomme...

Pascal Chatonnet, œnologue

à franceinfo

"Ça donne un produit qui pourrait être celui là s'il n'y avait aucune adaptation au niveau du vignoble, détaille Pascal Chatonnet. Donc ça va permettre, j'espère, de faire réagir la filière, mais ça concerne tout le monde. Le vin est pris comme un exemple." Il s'agit d'un petit avant-goût assez amer du réchauffement climatique.

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