Durban joue les prolongations
Le sommet devait se terminer vendredi soir, mais les négociations continuent samedi matin faute d'accord.
Le sommet sur le climat devait se terminer vendredi soir, mais les négociations n'ont pas encore abouti. Les ministres et délégués du monde entier se retrouvent donc à nouveau samedi 10 décembre au Centre de conférence de Durban, en Afrique du Sud pour tenter d'arracher un accord ou à tout le moins un calendrier d'action. Le point sur la situation samedi.
Où en sont les négociations ?
Le lancement d'une "feuille de route" vers un traité global est la condition posée par les pays européens pour reprendre de nouveaux engagements pour succéder au protocole de Kyoto, seul traité juridiquement contraignant sur le climat, dont la première période d'engagement s'achève fin 2012.
Le dernier texte âprement discuté dans la nuit de vendredi à samedi propose de s'engager vers un accord incluant tous les pays - contrairement au protocole de Kyoto qui ne concerne que les industrialisés - qui serait adopté en 2015. La date de son entrée en vigueur et sa nature juridique restent cependant flous.
Quels sont les objectifs du nouvel accord ?
L'objectif affiché de la communauté internationale est de limiter la hausse de la température de la planète à +2°C pour éviter un emballement de la machine climatique. Mais les engagements pris à ce jours par les pays développés et les grands émergents (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud) ne permettent pas d'atteindre cet objectif.
Le projet de texte qui pourrait être adopté samedi évoque donc aussi la nécessité "relever les niveaux d'ambition" de réduction des émissions de gaz à effet de serre (à l'origine du réchauffement climatique) dont la concentration dans l'atmosphère ne cesse d'augmenter.
Une issue positive est-elle encore possible ?
"Il est encore possible d'aboutir à un résultat, mais il reste très peu de temps, certaines délégations doivent partir", a expliqué samedi matin le ministre allemand de l'Environnement, Norbert Röttgen, plutôt pessimiste. Il a souligné que les blocages étaient le fait, "comme depuis le début de la semaine, des principaux émetteurs (de gaz à effet de serre): les Etats-Unis, la Chine et l'Inde".
"Nous sommes dans la situation la pire qui est celle d'un risque d'échec à cause d'un problème de gestion du temps", a déclaré de son côté Nathalie Kosciusko-Morizet. "Le message qui nous revient est qu'on pourrait ne pas avoir de séance plénière (qui doit adopter les décisions de la conférence) avant 16 heures (15 heures heure française). Mais à cette heure-ci, les délégués des pays en voie de développement seront partis. Ce n'est pas réaliste !"
Certains délégués évoquaient samedi matin l'hypothèse d'une éventuelle suspension des négociations. Il y a un précédent historique : en 2000, à Haye, les discussions n'ayant pu aboutir, la Conférence climat avait été interrompue et avait repris quelques mois plus tard, à Bonn.
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