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En Méditerranée, le changement climatique est plus nocif que la pêche

Pour la première fois, des chercheurs montrent que le réchauffement climatique pèse plus lourd sur l'écosystème en Méditerranée que la surpêche. Ils ont compulsé plus de soixante années de données.

Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les petits fonds rocheux de la mer Méditerranée abritent la plus grande concentration de vie en mer. (FLORIAN LAUNETTE / MAXPPP)

La mer Méditerranée est en danger. On connaît toutes les menaces qui pèsent sur cette mer semi-fermée (climat, pollution chimique, surpêche, plastiques) mais, pour la première fois, dans une étude publiée par la revue britannique Nature le 29 mars 2017, des scientifiques montrent que le changement climatique est plus destructeur pour l'écosystème en mer Méditerranée que la surpêche.

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont rassemblé toutes les données recueillies entre 1950 et 2011 par les centres de recherche de l'ensemble du bassin méditerranéen, y compris en mer Noire, pour voir l'impact sur tout l'écosystème. Ils ont ensuite comparé ces données avec celles sur les espèces qui y vivent.

Le réchauffement climatique bloque le plancton

Leur constat est sans appel : par rapport aux années 1950, la population des poissons vendus dans le commerce a baissé de 34%, celle des grands prédateurs, comme les requins, de 40% et celle des mammifères marins, comme les rorquals et les dauphins, de 41%.

Pour la biologiste Martha Coll, co-auteur de cette étude, le changement climatique ralentit la production de plancton, la production de base de cette chaîne alimentaire : les eaux en surface se réchauffent et empêchent la remontée des nutriments du fond de la mer pour développer le plancton. Résultat : les poissons ont moins à manger et leur population baisse. Un phénomène aggravé par la surpêche.

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