Inondations au Pakistan : plus de 16 milliards de dollars sont nécessaires pour reconstruire, selon l'ONU
Les besoins sont immenses. Plus de 16 milliards de dollars sont nécessaires pour la reconstruction sur le long terme dans les zones frappées par les inondations de l'été au Pakistan, a annoncé l'ONU jeudi 5 janvier. Pour répondre à ces besoins, l'ONU et Islamabad organisent lundi à Genève une conférence internationale de soutien de haut niveau, en présence du chef des Nations unies, Antonio Guterres, et du Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif.
Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus, ainsi que des ministres, mais leurs noms n'ont pas été dévoilés. "Les besoins sont d'environ 16,3 milliards de dollars", a précisé le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Pakistan, Knut Ostby, lors d'une conférence de presse à Genève.
Un programme d'aides sur plusieurs années
En visioconférence, Syed Haider Shah, responsable de la division ONU au sein du ministère des Affaires étrangères pakistanais, a expliqué que son pays envisageait de couvrir "la moitié de ces besoins" par le biais de son propre budget et de partenariats public-privé, ainsi que par la participation de la société civile. "Pour le reste, nous comptons sur le soutien des donateurs", a-t-il dit.
"Cette conférence est à bien des égards le début d'un processus qui s'étendra sur plusieurs années", a souligné pendant la conférence de presse l'ambassadeur pakistanais auprès des Nations unies à Genève, Khalil Hashmi, qualifiant la conférence "de moment crucial pour que la communauté internationale se tienne au côté du peuple pakistanais" après ces inondations dévastatrices. Les pluies de mousson sans précédent au cours de l'été dernier ont submergé un tiers du Pakistan, endommageant deux millions de maisons et tuant plus de 1 700 personnes.
A Genève, le Pakistan présentera un document définissant la stratégie multisectorielle visant à mettre sur pied une reconstruction "résiliente" au changement climatique. Le Pakistan est responsable de moins d'1% des gaz à effet de serre dans le monde, mais il figure en bonne place dans le classement des nations vulnérables aux phénomènes météorologiques extrêmes causés par le changement climatique.
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