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La Russie achève un premier essai d'"Arktika", son brise-glace le plus puissant

Ce navire doit être mis en service au mois de mai 2020. Il fait partie d'un projet destiné à autoriser la navigation tout au long de l'année à travers le passage du Nord-Ouest, en profitant de nouvelles routes ouvertes par le réchauffement climatique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le brise-glace russe "Arktika" de retour à Saint-Pétersbourg (Russie) après deux journées de test, samedi 14 février 2019. (OLGA MALTSEVA / AFP)

Le brise-glace nucléaire russe Arktika, présenté comme le plus puissant navire de ce type au monde et symbole des ambitions de Moscou pour l'Arctique, est rentré au port de Saint-Pétersbourg après un voyage d'essai de deux jours, samedi 14 décembre. 

Destiné au transport de gaz naturel liquéfié depuis l'Arctique, ce navire titanesque mesure 173 mètres de long pour 15 mètres de hauteur et affiche un tirant d'eau de 14 000 tonnes. Il est entré samedi matin dans les eaux de la deuxième ville de Russie en direction des chantiers navals de la Baltique où il a été construit.

Les deux jours que l'Arktika a passés en mer ont servi à tester les algorithmes de fonctionnement du navire et sa manœuvrabilité, a précisé dans un communiqué Moustafa Kachka, directeur d'Atomflot, la société chargée de la flotte de brise-glace russes. S'il est à propulsion nucléaire, l'Arktika a utilisé un moteur diesel pour ce premier voyage. Selon ses constructeurs, il peut couper à travers 2,8 mètres de glace.

De nouvelles routes liées à la fonte des glaces

Inauguré en 2016, il fait partie d'un projet plus global destiné à permettre la navigation tout au long de l'année à travers le passage du Nord-Ouest, qui relie l'océan Atlantique à l'océan Pacifique par l'Arctique. Il doit notamment simplifier pour la Russie la livraison d'hydrocarbures vers l'Asie du Sud-est. Les tests finaux de l'Arktika sont prévus pour mars et avril 2020, avec une mise en service en mai 2020. Deux autres navires similaires, l'Oural et le Sibir, sont en construction.

Le développement économique de l'Arctique, où s'opposent les intérêts de cinq pays dont la Russie et les Etats-Unis, a été fixé comme priorité par le président Vladimir Poutine. La Russie espère y devenir la première puissance économique et militaire tout en profitant du réchauffement climatique et de la fonte des glaces, qui devrait ouvrir de nouvelles routes commerciales dans le Grand Nord.

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