Pour la planète : Nicolas Plain en parapente pour sauver les Alpes
Scientifique et parapentiste.... c'est avec ces deux cordes à son arc que Nicolas Plain s'est lancé un nouveau défi : mettre ses connaissances et sa passion au service de l'environnement alpin. La série "Il faut sauver les Alpes" sera diffusée prochainement sur le petit écran.
Il a un CV qui force le respect (écoles Polytechniques et Ponts-et-Chaussées) et travaille actuellement à l'université Grenoble-Alpes sur une thèse autour de l'énergie en Afrique et en Asie du sud-est. Nicolas Plain est aussi un parapentiste chevronné qui n'hésite pas à grimper sur les hauteurs grenobloises pendant sa pause déjeuner pour une petite session de vol acrobatique au dessus de la vallée du Grésivaudan. Il fallait bien que ce sympathique et dynamique jeune-homme de 28 ans trouve le moyen d'allier travail et passion. Surtout qu'en habitant dans les Alpes, il est aux premières loges des boulversements climatiques.
Après avoir créé l'association En l'air pour la terre pour partager les connaissances en matière de sciences du climat, s'être intégré à diverses équipes, toujours autour de ses thématiques de prédilection, et avoir traversé les Alpes en parapente, à pied et à vélo l'été dernier, Nicolas s'est lancé dans une nouvelle aventure : la télévision.
Des solutions locales et réplicables
Il travaille depuis quelques mois en tant que co-auteur à la réalisation d'une série documentaire: "Il faut sauver les Alpes". Un projet ambitieux qu'il présente avec la glaciologue Heidi Sevestre, pour une diffusion fin novembre sur Ushuaia TV. Pour cette série qui alterne vols et séquences à terre, Nicolas et l'équipe de La Jolie Prod souhaitent mettre en avant "les solutions concrètes, locales et réplicables pour lutter contre la pollution, le dérèglement climatique et préserver l'environnement". Comment ? En allant à la rencontre de tous ceux, associations, entrepreneurs, professionnels ou particuliers, voire collectivités, qui n'ont jamais baissé les bras face aux soubresauts de la planète.
"Nous voulons montrer que les solutions bonnes localement le sont aussi économiquement, explique Nicolas. Et que cela permet de ramener du lien social en donnant un sens et une énergie à ceux qui les mettent en place. Il suffit parfois de revenir à certaines techniques pré-existantes qu'on a tout simplement laissé tomber mais qu'on redécouvre aujourd'hui". Pour ne citer qu'un exemple, celui des abeilles alpines adaptées à leur milieu et qui avaient presque disparu.
Un laboratoire volant
Et comme le jeune-homme n'est jamais à court d'idée, il a noué un partenariat avec l'université Grenoble-Alpes pour mesurer la pollution atmosphérique. Grâce à un petit capteur performant qu'il emporte sur lui en vol, il emmagasine des données sur les particules en suspension. A terre, les scientifiques les analysent et les transforment en carte des polluants. L'avantage du parapente ? Il permet des mesures à différentes altitudes bien sûr mais aussi sur un espace très vaste, ce qui n'est pas le cas du ballon sonde par exemple.
Ce boitier tout simple en apparence, relié à une application disponible sur smartphone, peut-être utilisé par tous ceux qui souhaitent connaitre la qualité de l'air qu'ils respirent. En ville, en montagne, à pied, en vélo... De là à imaginer une grande carte collaborative en temps réel, il n'y a qu'un pas que franchit allègrement Nicolas.
"Une vraie dynamique est en train de se créer" s'enthousiasme-t-il, lui qui prend le contre-pied de ceux qui prédisent un effondrement imminent. Pour lui, c'est certain, l'avenir passe par "une écologie positive et concrète".
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