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Madagascar : le bilan après le passage du cyclone Batsirai sur l'île établi à au moins 20 morts

L'Unicef craint par ailleurs que de nombreuses victimes soient des enfants, dans un pays où ils représentent plus de 50% de la population.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un homme sur un banc dans une rue dévastée de Antisrabe, à Madagascar, dimanche 6 février 2022.  (RIJASOLO / AFP)

Le cyclone Batsirai a quitté Madagascar, lundi 7 février, dans la matinée. S'il n'a pas touché les principales villes, il a fait d'importants dégâts sur l'île et provoqué la mort d'au moins 20 personnes, selon un dernier bilan des autorités. Quelque 55 000 personnes ont dû quitter leur foyer, selon les chiffres communiqués par le Bureau de gestion des risques et des catastrophes. 

"L'impact du cyclone ne se termine pas aujourd'hui, il va durer plusieurs mois notamment sur l'impact agricole", a mis en garde Jean-Benoît Manhes, représentant adjoint de l'Unicef à Madagascar, où 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Sur l'île, plus d'un million de personnes souffrent de malnutrition aigüe alors que le sud du pays est en proie à une sécheresse dévastatrice. 

Le cyclone a d'abord touché une zone côtière de 150 km de long peu densément peuplée et agricole, avant de se diriger vers l'ouest à l'intérieur des terres, provoquant des crues de rivières qui ont dévasté les rizières du "grenier à riz" de Madagascar, dans le centre du pays, selon l'Unicef, qui craint une aggravation de la situation humanitaire.

Des écoles ont été "soufflées"

L'Unicef craint par ailleurs que de nombreuses victimes soient des enfants, dans un pays où ils représentent plus de 50% de la population. "Les toits de plusieurs centaines d'écoles, de centres de santé ont été soufflés" dans les zones affectées, souligne encore l'Unicef. 

Sur son passage, Batsirai a en partie détruit la principale route reliant l'île du nord au sud, "ce qui rendra difficile la fourniture d'accès et de renfort dans certains villages y compris dans les zones de sécheresse", a alerté Jean-Benoît Manhes, soulignant que "Madagascar est en crise humanitaire constante".

Un des pays les plus pauvres du monde, Madagascar avait déjà été frappée un mois plus tôt par une tempête tropicale meurtrière, Ana, qui avait fait 55 morts sur l'île et des dizaines de milliers de sinistrés.

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