Vanuatu : des dizaines de milliers de personnes sans logement après le passage du cyclone Harold
L'archipel du Pacifique Sud est réticent à accepter une aide étrangère de crainte de favoriser sur son sol l'épidémie de coronavirus.
Des paysages de désolation. Le puissant cyclone Harold a détruit les maisons de dizaines de milliers de personnes au Vanuatu, a affirmé mardi 14 avril une association humanitaire. L'ONG World Vision a affirmé que 35% de la population de l'archipel, qui compte 300 000 habitants, se trouvait désormais dans des centres d'accueil.
Dans certaines zones de l'archipel, les dégâts sont plus importants encore que ceux provoqués en 2015 au passage de Pam, le dernier cyclone de catégorie 5 qui ait frappé le Vanuatu. Pam avait dévasté la capitale Port Vila. "Ce que nous voyons après Harold, ce sont des maisons qui ont été pulvérisées. Il n'y a rien à récupérer", a-t-elle déploré.
L'aide humanitaire restreinte par la pandémie
Malgré les besoins, l'archipel du Pacifique Sud est réticent à accepter une aide étrangère de crainte de favoriser sur son sol l'épidémie de coronavirus. Le Vanuatu a mis en place des restrictions de voyage pour se protéger de toute contagion, ralentissant l'aide aux victimes.
"Cela peut être frustrant", a admis la responsable de World Vision au Vanuatu. "Mais il n'y a pas le choix. Une épidémie de Covid-19, en plus du cyclone, serait ingérable." Les dégâts les plus importants sont répertoriés dans les îles de Pentecôte, Ambae et Espiritu Santo, où se trouve Luganville, la deuxième ville du pays. Le bilan humain de ce cyclone est à ce jour de trois morts au Vanuatu.
Le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence a promis une aide de 2,5 millions de dollars. L'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Chine ont envoyé par avion une aide humanitaire dans l'archipel. Celle-ci doit cependant respecter des mesures de quarantaine stricte avant d'entrer dans le pays.
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