Cyclone Chido à Mayotte : "De mémoire de Mahorais, on n'a jamais vu ça", témoigne le premier adjoint au maire de Mamoudzou
"C'est la désolation, c'est le chaos à Mayotte. Il n'y a pas de mots pour décrire ce qu'il se passe. De mémoire de Mahorais, on n'a jamais vu ça", décrit lundi 16 décembre sur franceinfo Dhinouraine M'Colo Mainty. "À Mamoudzou, quasiment l'ensemble des 90 000 habitants ont été impactés, c'est terrible", se désole le premier adjoint au maire de la plus grande ville de l'archipel.
"On n'arrive pas à aller au-delà du centre-ville de Mamoudzou", poursuit Dhinouraine M'Colo Mainty. "Depuis 48 heures, on ne peut pas accéder à une bourgade située à cinq kilomètres. Tous les manguiers sont tombés sur la route", explique l'élu qui dit ne pas avoir les moyens de déblayer. "À mon avis ça prendra énormément de jours avant d'accéder à ce village", ajoute-t-il.
L'urgence, c'est l'eau, l'électricité et la nourriture
Pour Dhinouraine M'Colo Mainty, l'urgence, c'est l'eau et l'électricité. "Dans les 21 centres d'hébergement que l'on a déployés à Mamoudzou, il n'y a pas d'eau, pas d'électricité, les sanitaires ne fonctionnent pas", dépeint l'élu. Dhinouraine M'Colo Mainty ne sait plus comment nourrir les milliers de personnes réfugiées dans des centres d'hébergement.
"Je ne peux pas me prononcer sur les chiffres, mais ils vont être catastrophiques, surtout dans le Nord, là où l'épicentre du cyclone était le plus fort", explique le premier adjoint au maire de Mamoudzou, lui qui a dormi au bureau les trois dernières nuits. Les autorités s'attendent à des centaines de morts sous les décombres, voire des "milliers".
Dhinouraine M'Colo Mainty demande au ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, arrivé lundi matin à Mayotte, de déclarer le département français en état de catastrophe naturelle. Il réclame des moyens "immédiats" pour gérer l'urgence.
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