Cyclone Chido à Mayotte : "Je me demande vraiment comment l'archipel va pouvoir se relever", s'inquiète un médecin de Petite-Terre

Selon Youssef Mechbal, "ça va être une des pires crises sanitaires".
Article rédigé par franceinfo
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Une femme récupère des packs d'eau potable en bouteille dans un point de distribution du district de Majicavo à Mamoudzou, sur l'île de Mayotte, le 19 février 2024. (JULIEN DE ROSA / AFP)

"Je me demande vraiment comment Mayotte va pouvoir se relever. Les dégâts sont tels que j'ai du mal à avoir de l'espoir...", s'inquiète lundi 16 décembre Youssef Mechbal, médecin à Petite-Terre, invité de France Culture.

Le médecin raconte que le cyclone a "tout rasé" sur l'île et qu'il n'y a "plus de verdure, plus d'arbres". "Les toits sont tous partis", ajoute-t-il, décrivant "de la tole partout", des "fils électriques qui grouillent dans tous les sens". Youssef Mechbal confie avoir peur quand il traverse les rues de se "prendre un fil électrique dans la gueule". 

"De Petite-Terre normalement, on ne voit pas la mer partout, décrit le soignant, mais là, peu importe où vous êtes, on voit la mer parce que tout a été rasé".

Youssef Mechbal

à France Culture

Questionné sur le risque d'épidémie, le médecin le juge "fondé" : "Je pense que là ça va être une des pires crises sanitaires". Youssef Mechbal explique qu'à Mayotte, habituellement, les personnes ne sont pas suivies médicalement : "La santé vient en arrière-plan. Ils ont d'autres priorités, ils doivent se nourrir, se vêtir, aller à l'école...

Le soignant craint que les infections "explosent" et que le secteur médical ne puisse pas faire face : "On n'est même pas en capacité de pouvoir donner des antibiotiques à tous les patients qui sont là. La centaine de patients qui sont venus, on n'a pas pu leur en donner pour les deux jours d'après, sinon on n'en a plus. Pour 100 personnes", déplore-t-il, en attendant les renforts prévus par les autorités.

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