Cyclone Chido à Mayotte : l'hôpital de Mayotte va être "complété" par un hôpital de campagne et des postes médicaux avancés, annonce la Sécurité civile

Le "mécanisme de protection civile de l'UE, qui permet de faire jouer la solidarité entre pays" a été activé mardi, ajoute Frédéric Harrault, chef de la conduite opérationnelle sur le cyclone Chido à Mayotte.
Article rédigé par franceinfo
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Des membres de la sécurité civile en intervention à Mayotte le 17 décembre 2024 après le passage du cyclone Chido. (HANDOUT / SECURITE CIVILE)

"L'idée est de compléter l'hôpital de Mayotte, qui a perdu une partie de son infrastructure [...] avec l'ESCRIM [Elément de Sécurité rapide d'intervention médicale] qui a son bloc opératoire", annonce mercredi 18 décembre sur franceinfo le lieutenant-colonel Frédéric Harrault, chef de la conduite opérationnelle sur le cyclone Chido à Mayotte et porte-parole de la Sécurité civile.

Il s'agira donc d'installer d'ici la fin de la semaine, ou le début de la semaine prochaine un "hôpital de campagne, à à peu près un kilomètre de l'hôpital actuel, sur un stade de football réquisitionné". Il permettra aussi de faire ce que Frédéric Harrault appelle "une drop zone", une zone pour permettre aux hélicoptères d'atterrir. "On va mettre en lien ces deux hôpitaux qui vont fonctionner de concert avec une chaîne d'ambulance", explique encore le chef de la conduite opérationnelle sur le cyclone Chido.

Un accueil d'une centaine de patients par jour

L'hôpital de campagne sera opérationnel "entre 12 et 24h" une fois le "terrain adéquat" trouvé, a précisé sur franceinfo mercredi le lieutenant-colonel Éric Agrinier, chef de la conduite opérationnelle des 28 pompiers du Gard déployés à Mayotte. Pour l'instant, une équipe restreinte est en mission de "reconnaissance et d'évaluation pour rechercher l'endroit idéal". Cet hôpital de campagne, "unique en France", de "3 000 mètres carrés et trentaine de tentes" pourra accueillir "jusqu'à 100 patients par jour", explique Éric Agrinier avec une "autonomie de 21 jours". "Il est armé par 90 personnels", souligne le lieutenant-colonel, "des personnels médicaux bien sûr, avec chirurgiens, anesthésistes réanimateurs, sages-femmes mais aussi médecins généralistes, pharmaciens, logisticiens, infirmières… Tout cela pour répondre à une urgence."

"On va renforcer les dispensaires, les structures hospitalières que l'on a dans le territoire avec des PMA, des postes médicaux avancés", ajoute le lieutenant-colonel Frédéric Harrault. Concernant les risques d'augmentation de maladies graves, "on va d'abord essayer de faire en sorte que les conditions sanitaires s'améliorent pour ne pas que ça arrive".

Frédéric Harrault explique également que le "mécanisme de protection civile de l'UE, qui permet de faire jouer la solidarité entre pays" a été activé mardi. Il est coordonné au centre opérationnel de la protection civile à Bruxelles. Les pays qui veulent aider "vont faire leurs offres dans les heures à venir et nous choisiront ce qui sera plus pertinent", détaille le porte-parole de la Sécurité civile.

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