Cyclone Chido à Mayotte : le directeur général de la police lance un appel aux volontaires pour venir sur l'archipel pour "au moins quatre semaines"
Afin de venir en renfort de leurs collègues à Mayotte, le directeur général de la police national (DGPN), Louis Laugier, lance un appel aux policiers de métropole et d'outre-mer. Dans un télégramme que franceinfo a pu consulter, le DGPN demande "la constitution d'un vivier de volontaires pour renforcer les effectifs" des policiers à Mayotte, car leurs collègues sur place sont "tous mobilisés et également touchés à titre personnel" par le cyclone Chido.
Les policiers volontaires de tous grades devront contribuer à sécuriser la voie publique et à maintenir l'ordre, à des missions aussi de police judiciaire, de police aux frontières et de police technique et scientifique. "Cet appel à volontaires concerne toutes les filières de la police nationale et les policiers de tous grades". Trois jours après le passe du phénomène météo, le ministre démissionnaire de l'Intérieur Bruno Retailleau avait déjà annoncé l'arrivée "dans les prochains jours" de 400 gendarmes supplémentaires en renfort.
Les policiers volontaires devront rester "a minima quatre semaines" à Mayotte, ils doivent "être disponibles pour partir dans des délais très brefs", au plus tard ce jeudi. Dans son télégramme, le DGPN précise que les policiers volontaires "doivent être en capacité de se projeter en situation dégradée", il est "fortement préconisé d'être à jour des vaccinations hépatite A, B, DTP et typhoïde".
"Il y a des vols dans les écoles"
Sur place, la situation reste complexe : un couvre-feu va être mis en place sur l'île de Mayotte de 22 heures à 4 heures, a annoncé le ministère de l'Intérieur, afin de limiter au maximum le risque de pillage. "Il faut qu'on sécurise au maximum le territoire. Il n'y a pas d'électricité. Dès la nuit tombée, il y a un certain nombre d'exactions, des vols y compris dans nos propres écoles", affirme Ambdilwahédou Soumaïla, maire divers droite de Mamoudzou, sur France Inter.
"Certaines écoles primaires ont résisté", assure l'édile : "Certaines personnes vont voler les tôles pour aller reconstruire des bidonvilles, ce n'est pas acceptable", ajoute le maire mahorais.
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