Mayotte : le président de Médecins du monde demande au gouvernement de "ne pas refaire les mêmes erreurs"

Jean-François Corty craint que des dizaines de milliers de personnes se retrouvent à nouveau dans des bidonvilles, à Mayotte, après le passage du cyclone Chido.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une bénévole au centre d'action aux soins et d'orientation de Médecins du monde, à Strasbourg, le 1er décembre 2023. (THOMAS TOUSSAINT / MAXPPP)

Le président de Médecins du monde, Jean-François Corty, demande au gouvernement, samedi 28 décembre, sur franceinfo, de "ne pas refaire les mêmes erreurs à Mayotte que les autorités françaises ont faites pendant 20 ans", avant un déplacement de François Bayrou et plusieurs ministres sur l'archipel, "c'est-à-dire laisser près de 100 à 150 000 personnes dans des bidonvilles", après le passage du cyclone Chido

Jean-François Corty plaide pour "une meilleure prise en charge" dans le 101e département français, à "l'image de la métropole". L'ONG Médecins du monde a "une trentaine" d'acteurs sur le terrain, "des urgentistes arrivent en renfort progressivement" car "les besoins sont immenses".

Des maraudes et des actions mobiles

Beaucoup de sinistrés sont "éloignés, à distance du centre hospitalier" qui ne peut pas absorber "tous les besoins médicaux"," ce sont des personnes délaissées dans les bidonvilles qui ont peur de se déplacer", décrit le président de Médecins du monde.

L'ONG va apporter des solutions, liste-t-il, en faisant des maraudes, des actions mobiles, en envoyant des logisticiens, etc. Et souhaite que "l'appréhension des épidémies comme le choléra" soit "un sujet de santé publique".

"La prévention de ces épidémies doit être une urgence absolue", insiste Jean-François Corty alors que des vaccins doivent être acheminés sur l'île. Début 2024, Mayotte a été confrontée à une épidémie de choléra, et à cette occasion, "une campagne de prévention a permis à 35 000 personnes d'être vaccinées", souligne le membre de l'ONG.

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