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"C'était une journée d'horreur" : après les intempéries dans le Gard, les campeurs retrouvent leurs affaires

La solidarité s'organise dans le secteur de Saint-Julien-de-Peyrolas (Gard) après les violents orages de jeudi.

Article rédigé par Stéphane Burgatt, franceinfo - Édité par Adèle Bossard.
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le secteur de Saint-Julien-de-Peyrollas (Gard) a été particulièrement touché par les intermpéries. (Illustration) (ESDOURRUBAILH / MAXPPP)

Plus d'une centaine de campeurs ont été évacués pendant les crues et les fortes pluies dans le nord du Gard, jeudi 9 août. Un touriste allemand de 66 ans est toujours porté disparu et deux propriétaires d’un camping non autorisé ont été placés en garde à vue. Journée particulièrement agitée pour les campeurs du secteurs de Saint-Julien-de-Peyrolas. 

À peine remis de la frayeur de la veille, Bruno revient vers l'emplacement de camping où était dressée sa tente. "On avait de l'eau jusqu'à 50 cm, jusqu'aux genoux, se souvient-il. On a été obligés d'évacuer parce que tout baignait dans l'eau. Les affaires étaient toutes mouillées et les réserves perdues. Maintenant, on essaie de revenir voir sur les lieux si on peut récupérer des chaussures ou quelques affaires."

Ses voisins de camping, Marc et Jany, ont eu davantage de chance. Ils s’affairent à nettoyer la boue sur leur caravane. "Ce n'est que du matériel", dit Marc avec soulagement. "C'était un vrai étang, poursuit Jany. Ça a commencé à 8 heures le matin et j'ai stressé toute la journée jusqu'à 20h."

C'était une journée d'horreur, une journée de congés qu'il faudrait me rembourser !

Jany, une campeuse

à franceinfo

Près d'eux, des tentes que l’on réinstalle ou que l’on fait sécher au soleil au moment de faire l'état des lieux. Même si le sol reste boueux, le camping reprend petit à petit un visage normal. Mais les images de la montée des eaux restent dans les têtes de Jérôme et Emmanuelle.

Un élan d'entraîde entre campeurs

"C'est sûr qu'on est tout petits, dit Jérôme. L'Ardèche était très haute, on voyait les canoës passer. Toutes les toiles de tente étaient remplies d'eau, les champs d'abricotiers aussi." Et Emmanuelle d'ajouter : "C'est la première fois que je vois ça et, j'espère, la dernière"

Dans le même temps, la solidarité s’organise. On se prête des piquets de tente, chacun rassemble les affaires retrouvées près du restaurant. Une suite logique à l'élan d’entraide initié la veille, au plus fort de l’orage. "Entre campeurs, ça a toujours été. Si quelqu'un est dans la mouise, on vient l'aider", conclut Marc.

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