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Crues à Paris : "organisation de crise" pour le cimentier Lafarge, contraint de fermer deux bâtiments

La Seine est toujours en crue jeudi à Paris notamment, où les berges sont fermées. Conséquences : certaines entreprises sont contraintes de fermer et de se réorganiser, notamment le cimentier Lafarge. 

Article rédigé par Isabelle Raymond, franceinfo - Edité par Mariam El Kurdi
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La crue de la Seine près du Pont Neuf à Paris. (MAXPPP)

Le cimentier Lafarge est de loin l'entreprise la plus importante touchée par les crues à ParisEn temps normal, ce sont 1 500 mètres cubes de béton qui y sont fabriqués chaque jour. En ce moment, tout est à l'arrêt. Les deux sites de Javel et de Bercy sont fermés depuis lundi 22 janvier.

Dès que l'eau est montée, tout est allé très vite. Le cimentier a bien retenu les leçons de la crue de 2016. "Nous avons déjà 70 centimètres d'eau dans les bureaux. On ne s'est pas posé de questions si la Seine montait à 4,5 mètres ou 5 mètres", explique Thierry Flandre, le directeur général de Lafarge Béton pour la région Vallée de Seine. 

On a mis tous les sites en protection tout de suite. Nous avons beaucoup de matériels électriques

Thierry Flandre, Lafarge

franceinfo

Il a fallu aller très vite : "On a eu le temps de démonter la plupart de nos moteurs électriques et de les mettre à l'abri, il sont mis hors d'eau, dans les étages. Nous avons nettoyé toutes les fosses. Tout a été monté au-dessus de 7 mètres pour ne pas avoir de problèmes de pollution et d'environnement." Autre objectif majeur pour Thierry Flandre : limiter les dégâts et "éviter de se retrouver avec des montants astronomiques qu'on avait connus en 2016."

Eviter la catastrophe de 2016

Pas question de renouveller la mauvaise expérience des crues de 2016 pour le cimentier Lafarge. Le montant des dégâts s'était élevé à 700 000 euros. Ce sera moins cette fois, estime, confiant, le cimentier qui a anticipé la situation. Les 60 salariés qui travaillent à Bercy et à Javel ont été redéployés sur la dizaine d'autres sites de Lafarge en Île-de-France et où le béton y est aussi fabriqué.

"Cela demande une nouvelle organisation parce que les horaires changent un peu, indique Thierry Flandre. On commence plus tôt le matin. On finit un peu plus tard. Les gros chantiers comme ceux de la Défense peuvent être décalés la nuit, voire le week-end dans la journée. C'est donc une organisation de crise."

Lafarge espère pouvoir accéder à ses deux sites actuellement sous l'eau, au mieux la semaine prochaine. Mais le cimentier sait qu'il faudra ensuite cinq jours pour tout nettoyer et remettre en état. Lafarge a surtout prévu de reconstruire Bercy et Javel au-dessus du niveau de la crue de 2010. Les travaux doivent commencer fin 2018.

Crues à Paris : "organisation de crise", pour le cimentier Lafarge, contraint de fermer deux bâtiments - reportage Isabelle Raymond
  
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