Dépression Kirk : on vous explique le système Apic dédié aux alertes pour les pluies extrêmes

Ce dispositif avertit les préfectures, les mairies, les intercommunalités et les opérateurs, qui peuvent suivre l'évolution et la localisation de l'épisode pluvieux, précise le ministère de la Transition écologique.
Article rédigé par franceinfo
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Capture d'écran du site d'Apic de Météo-France, le 10 octobre 2024. (APIC.METEOFRANCE.FR)

Derrière le passage de la dépression Kirk sur la France se joue un changement important dans la prévention des risques. Au cœur de cette nouveauté : le système Apic, pour "Avertissement pluies intenses à l'échelle des communes". "A minuit, il y a un total de 1 894 communes en Apic, entre Noirmoutier, en Vendée, et le secteur de Sedan, dans les Ardennes", a écrit, mercredi 9 octobre, sur X, Gaétan Heymes, ingénieur prévisionniste chez Météo-France. Un chiffre "jamais vu", selon lui. Franceinfo vous présente ce système.

Un dispositif pour connaître en direct l'évolution des pluies

Le système Apic permet de "suivre en temps réel les précipitations en cours et d'être informé de leur caractère exceptionnel", explique Météo-France (PDF). Ce n'est pas un outil de prévision des pluies mais de suivi, insiste l'organisme. La principale information livrée est la qualification, sur une zone donnée, des épisodes pluvieux en cours : ils sont présentés comme "intenses" ou "très intenses".

L'échelle des Apic se place au niveau de la commune, avec une "résolution kilométrique". Les données ne concernent que "les cumuls de précipitations" : "La neige ou la grêle ne sont pas traitées."

Un système à destination des collectivités et des opérateurs de réseaux

Au cœur des préoccupations d'Apic : "La sécurité des personnes et des biens", selon Météo-France. En effet, ce dispositif a été développé "pour répondre aux besoins des autorités locales de gestion de crise". Il constitue un "outil d'aide à la décision destiné aux préfectures, mairies, ainsi qu'aux intercommunalités et opérateurs de réseaux (fourniture d’énergie, distribution et traitement de l’eau, etc.)". Ils peuvent s'y abonner gratuitement.

Concrètement, les abonnés sont avertis de façon simultanée par SMS, e-mail et message vocal quand des "cumuls de pluie exceptionnels" sont observés dans une ou plusieurs communes qu'ils suivent. Grâce aux dernières informations, ils peuvent alors prendre les mesures qu'ils jugent nécessaires.

Les particuliers ne peuvent pas s'abonner, mais ils peuvent consulter les informations sur le site dédié de Météo-France.

Un service alimenté par les données de Météo-France

La trajectoire des précipitations et leur intensité sont évaluées sans discontinuer "grâce au réseau de radars météorologiques et de pluviomètres de Météo-France et des réseaux partenaires", a expliqué en 2021 le ministère de la Transition écologique (PDF). Toutes ces données permettent "d'évaluer la quantité d'eau arrivant au sol (lame d’eau) et d'actualiser le service Apic tous les quarts d'heure". Les précipitations constatées sur des périodes allant d'une heure à vingt-quatre heures sont comparées à des "références climatologiques locales".

Apic couvre 100% des communes de la France hexagonale, mais également celles de Guadeloupe, de Martinique, de La Réunion et de Nouvelle-Calédonie.

Un outil complémentaire de Vigicrues Flash

Apic fonctionne de pair avec le système Vigicrues Flash, qui a été lancé en 2017. Ce dernier est un "service d'avertissement du risque de crues fortes ou très fortes de cours d'eau à réaction rapide dans les prochaines heures", qui est complémentaire du site gouvernemental Vigicrues. "Apic et Vigicrues Flash se complètent puisque les pluies intenses peuvent provoquer des inondations par ruissellement ou des crues", expose Météo-France dans cette vidéo du ministère de la Transition écologique.

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