Inondations dans l'Aude : des sinistrés regrettent l'arrivée tardive des premiers secours
Cinq jours après les inondations meurtrières qui ont frappé le département de l'Aude, les sinistrés sont encore très marqués par cette nuit cauchemardesque. Et certains de regretter l'arrivée tardive des premiers secours.
Les habitants des communes sinistrées dans l’Aude sont toujours abasourdis par la violence des inondations survenues dans la nuit de dimanche à lundi. Selon un dernier bilan, 14 personnes ont été tuées, dont six pour la seule commune de Trèbes. Depuis, la catastrophe la solidarité s'organise autour des sinistrés comme dans la vallée du Lauquet, durement touchée, et où certains habitants ont l'impression d'avoir été un peu oubliés au moment des premiers secours.
A Saint-Hilaire, les secours ne sont arrivés que le mardi soir
Dans une maison située au bord de la rivière, à Saint-Hilaire, la boue est montée jusqu’au premier étage. C’est là que la tante de José da Silva, âgée de 95 ans, s’était réfugiée. Elle a tenté toute la nuit, en vain, d’être sauvée par les pompiers. "À 5 heures du matin elle nous a appelés mais les pompiers nous ont dit que ce n’était pas possible de venir", raconte son neveu. Un peu plus en aval, dans la commune de Couffoulens, durement frappée elle aussi, Sylviane nettoie la maison sinistrée de son beau-père. "On a été oubliés", affirme-t-elle, regrettant l’arrivée très tardive des secours. "Mardi soir on a commencé à les voir et mercredi on a eu beaucoup de monde parce que même les pompiers ne savaient pas que Couffoulens était dans cet état", poursuit Sylviane.
Mais pas de polémique pour autant. Gilles, qui possède plusieurs 2 CV qui ont été disloquées par la rivière, leur tire même un coup de chapeau. "On s’aperçoit que les services publics, ils sont là. Regardez, ils ont déblayé devant la maison parce qu’il paraît que je suis vieux", témoigne-t-il, reconnaissant. Dans cette vallée, les dégâts sont impressionnants mais il n’y a aucune victime. Un petit miracle probablement dû à une entraide et une solidarité exceptionnelles.
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