Intempéries dans le Gard : plus de 200 pompiers et gendarmes mobilisés pour tenter de retrouver les personnes disparues

"Une centaine de militaires sont mobilisés sur Dions et sur les rives du Gardon", détaille, lundi 11 mars, le général Eric Chuberre, commandant du groupement de gendarmerie du Gard, lors d'un point presse sur les intempéries dans le département qui ont fait quatre morts et deux disparus. Une troisième personne est portée disparue en Ardèche.

Le général ajoute que les militaires sont "appuyés par un hélicoptère de la gendarmerie, par des drones et par des équipes de plongeurs qui viendront dans la matinée" en renfort. Les recherches sont "concentrées de manière méthodiques, d'abord aux alentours de Dions mais en reprenant toutes les recherches déjà initiées, dans la mesure où les eaux ont fortement baissé et qu'une partie du terrain est désormais dégagée".

Dimanche, le parquet de Nîmes a ouvert une enquête pour "disparition inquiétante", a appris franceinfo via le compte X de la procureure. "Les investigations sont diligentées du chef de disparition inquiétante au stade de la recherche des personnes disparues, puis du chef de recherches des causes de la mort à compter de la découverte de personnes décédées", précise le parquet dans son communiqué.

"Un terrain dangereux"

Invité sur franceinfo, lundi, le lieutenant-colonel Eric Agrinier, chef de la communication des sapeurs-pompiers du Gard, précise que "les recherches ont repris depuis le point de départ". Les personnes recherchées sont deux enfants, âgés de 4 et 13 ans, emportés samedi soir vers 23h30 avec leurs parents, alors qu'ils tentaient de traverser un pont submersible sur le Gardon. La voiture de la famille s'est engagée sur un pont submersible alors que des panneaux avaient déjà été installés pour signaler le danger et interdire le passage, mais avant que la barrière ne soit mise en place pour bloquer l'accès aux automobilistes, ont détaillé lundi matin les autorités.

"On reprend les recherches sur la zone qui débute du point où le véhicule a quitté la chaussée, jusqu'à une zone située à environ neuf kilomètres en aval. Cela représente environ 18 à 20 kilomètres de berges de part et d'autre du Gardon", explique Eric Agrinier. "Nous avons environ 110 sapeurs-pompiers mobilisés, ainsi que plus de cent gendarmes. Les zones sont difficiles, le Gardon est extrêmement chargé et boueux", assure Eric Agrinier.

"Même si l'eau baisse, cela reste un terrain dangereux, il faut qu'on prenne énormément de précautions pour nos troupes, pour être efficace dans la recherche, mais ne pas mettre en danger nos sauveteurs", affirme le porte-parole des pompiers du Gard.