Intempéries : "Les conséquences sont très importantes" pour les agriculteurs, déplore le vice-président de la FNSEA

Le vice-président de la FNSEA estime que "les récoltes sont très compliquées".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des terrains agricoles dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté, le 28 février 2019. Photo d'illustration. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

"Les conséquences sont très importantes", déplore sur franceinfo, mercredi 16 octobre, Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles, lui-même agriculteur dans l’Oise, alors que la France connaît de nouvelles alertes météo sur neuf départements à partir de jeudi, pour orages, pluie-inondation et crues.

"Ça dure depuis le mois d'octobre 2023, on a quasiment 50 à 60% de pluie en plus par rapport à d'habitude, avec un mois de septembre 2024 qui est le plus pluvieux depuis 25 ans", souligne Luc Smessaert. Conséquence, "les récoltes sont très compliquées". Le maïs est particulièrement touché, avec "les suites de la tempête Kirk, en Vendée, avec du maïs couché qui est difficile à ramasser".

"Des frais de séchage importants"

Autre problème, "les semis de blé pour la prochaine récolte : on est à 5 à 10% de semis, au lieu de 50% d'habitude" à cette période. Idem pour les récoltes de maïs-grain : "à peine 10% de ramassé quand on est d'habitude à la moitié", mais "avec en plus des frais de séchage importants".

"On a eu une mauvaise moisson, une mauvaise vendange, car on est à moins 22%, moins 23% en viticulture, et on ne va pas se rattraper avec les cultures d'automne que sont le maïs, la betterave ou le tournesol", déplore le vice-président de la FNSEA. Il pointe également le stress provoqué par la situation, pour les agriculteurs et leurs bêtes. "Quand on ne peut pas semer la prochaine récolte, les agriculteurs sont très inquiets chaque matin... et je ne vous parle pas des animaux dans les pâtures inondées !".

Les agriculteurs sont "en train" de chiffrer les pertes en termes de chiffre d'affaires, mais elles seront selon lui comparables aux chiffres de perte de récolte, soit l'ordre de "20-25%". Plus globalement, il souhaite que l'Etat s'engage rapidement en faveur des agriculteurs, notamment sur des prêts garantis par l'Etat, "sinon les agriculteurs pourraient à nouveau se retrouver dans la rue", prévient-il.

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