Pollution : à Pékin, les mesures de protection sont quasi-quotidiennes
Confinement, port du masque, fermeture des écoles et des usines : dans une capitale chinoise soumise un jour sur deux à "l'airpocalypse", les mesures de protection contre la pollution sont quasi-quotidiennes et bien plus draconiennes qu'en France.
On suffoque ! Paris et plusieurs grandes villes sont prises dans un pic de pollution inédit depuis 10 ans, ce qui a contraint les autorités à déclencher des mesures exceptionnelles, comme la circulation alternée.
Pour autant, cet épisode correspond à une journée ordinaire pour les habitants de Pékin : avec ses 16 800 km² (soit huit fois Paris et sa banlieue), la capitale chinoise subit un pic de pollution important un jour sur deux. Et pour faire face à cet "airpocalypse", les plus de 20 millions d'habitants de la mégalopole sont astreints à une discipline draconienne.
La première recommandation, c'est d'activer les purificateurs d’airs dans les maisons et de porter un masque, si possible avec un filtre : ils sont plus chers, mais plus efficaces.
Des applications de mesure pour adapter son comportement
Quand la municipalité déclenche l’alerte rouge, le seuil maximal, les habitants sont prévenus par un message sur leur téléphone portable. La ville se met alors au ralenti : les écoles ferment, les usines aussi, pour tenter de juguler la pollution, et les habitants sont invités à calfeutrer les portes et les fenêtres avec du ruban adhésif pour empêcher les particules fines de s’infiltrer.
"Tous les matins quand je me lève, raconte un habitant, M. Yin, je regarde d’abord les applications que j’ai téléchargées sur mon téléphone portable : j'en ai trois rien que pour surveiller la pollution, et je les regarde plusieurs fois par jour."
Ces applications sont un outil précieux pour adapter son comportement de la journée : "Si le taux est au-dessus de 100, poursuit M. Yin, je mets un masque. Quand le taux dépasse 200, je ne fais pas de sport a l'extérieur. Et quand c'est autour de 500, c'est l'alerte rouge : je vais prévenir mon patron pour lui demander de pouvoir rester chez moi, à l'intérieur, car je ne peux pas sortir pour aller au travail, la pollution est trop importante, c'est dangereux."
La bonne nouvelle qui fait sourire les Pékinois, ce sont les jours sans pollution : il est alors recommandé d’ouvrir les fenêtres pour chasser les polluants.
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