Ile-de-France : l'épisode de pollution aux particules fines va se poursuivre "au moins jusqu'à vendredi"
Un anticyclone bien en place, un vent faible... L'épisode polluant qui touche la capitale et sa banlieue va durer encore quelques jours. Au moins jusqu'à vendredi inclus, selon Olivier Proust, un prévisionniste de Météo France joint par franceinfo.
Après les paires hier, ce sont les plaques d'immatriculation impaires qui ont le droit de sortir du garage, mercredi 7 décembre. La circulation alternée (dont l'efficacité pour faire diminuer la pollution est limitée), a été reconduite à Paris et dans sa proche banlieue, face à l'épisode de pollution qui sévit dans la région. Et le nuage de particules fines risque de stagner au-dessus de la tête des Franciliens pendant encore plusieurs jours : Météo France n'attend pas d'amélioration avant vendredi. Franceinfo a interrogé le prévisionniste Olivier Proust.
Franceinfo : Pourquoi le nuage de pollution n'est-il pas prêt de se dissiper ?
Olivier Proust : Parce que les conditions anticycloniques vont perdurer. En clair, on assiste à une inversion des températures. En temps normal, la température décroît avec l’altitude. Ce n'est pas le cas en ce moment. Actuellement, l’air du sol est plus froid qu’en altitude. En conséquence, les polluants se retrouvent bloqués sous un couvercle d’air chaud. Ils ne peuvent donc plus se disperser. Et tant que l'inversion des températures durera, l'épisode de pollution durera.
Combien de temps faudra-t-il patienter ?
Il faudra attendre au moins jusqu'à vendredi inclus. Simplement parce que lorsque l'on regarde les données, l’évolution à venir reste assez peu favorable à une amélioration. Ça ne concerne pas uniquement la région parisienne. L'Alsace et la Lorraine sont également touchées.
Le vent joue-t-il également un rôle ?
C'est vrai. Il est en ce moment très faible. Cela favorise donc cette accumulation de particules fines tout près du sol. Elles sont la conséquence du trafic routier, mais aussi de certaines industries et de certains systèmes de chauffage. C'est un phénomène vraiment inhabituel. Normalement, la pollution aux particules fines a lieu au début du printemps, rarement en hiver.
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