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Inde : les écoles de New Delhi rouvrent malgré la pollution et "l'urgence sanitaire"

Selon les mesures de l'ambassade américaine, le taux de particules fines est de 509 microgrammes par mètre cube d'air dans la capitale indienne, un niveau près de 20 fois supérieurs aux recommandations maximales.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des Indiens font de l'exercice en plein épisode de pollution, le 13 novembre 2017 à New Delhi (Inde). (DOMINIQUE FAGET / AFP)

La rentrée, au milieu des particules fines. Les écoles de New Delhi (Inde) ont rouvert, lundi 13 novembre, après plusieurs jours de fermeture en raison d'une effroyable pollution, qui se maintient à des niveaux dangereux et inquiète les parents d'élèves. Des médecins ont déclaré la capitale indienne, qui suffoque depuis près d'une semaine dans un brouillard toxique, en état d'urgence sanitaire.

Dans un premier temps, la situation a poussé les autorités locales à fermer les établissements scolaires, interrompre les chantiers de construction et interdire l'entrée de la mégapole aux poids-lourds. Mais lundi, les élèves ont repris leur cartable. Les responsables scolaires craignent en effet qu'une interruption prolongée des classes perturbe la tenue des examens, au grand dam des parents. 

"Pourquoi ouvrir maintenant ?"

"Il n'y a eu aucune amélioration des niveaux de pollution. Si la situation est la même, la politique suivie devrait être la même. Pourquoi ouvrir les écoles maintenant ?", s'est interrogé Ashok Agrawal, président de l'All India Parents Association. "D'un côté, le gouvernement dit qu'il y a une urgence sanitaire. Et de l'autre, ils mettent en jeu la santé des enfants", a-t-il déclaré à l'AFP.

À midi heure locale (7h30, heure de Paris), le compteur de l'ambassade américaine en Inde indiquait une concentration de particules ultra-fines de 509 microgrammes par mètre cube d'air, un niveau très nettement en zone dangereuse. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser un taux de 25 en moyenne journalière. Les particules en suspension accentuent les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer des poumons. Les plus petites d'entre elles (PM2,5 et inférieures), grandes comme un trentième d'un diamètre de cheveu humain, parviennent à s'infiltrer dans l'organisme et le sang, à travers les poumons.

Si des niveaux comme ceux de Delhi sont nocifs même pour les personnes en bonne santé, les enfants représentent une population particulièrement vulnérable. "Ils respirent une plus importante quantité d'air par rapport à leur masse corporelle (que les adultes), donc leur exposition à la pollution atmosphérique est plus grande", explique Ajay Lekhi, président de la Delhi Medical Association.

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