Pic de pollution : hausse des consultations aux urgences pédiatriques à Paris
Les consultations aux urgences pour pathologies respiratoires pédiatriques sont en hausse depuis fin novembre, constate une étude de l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris.
Une équipe de chercheurs de l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) étudie depuis plusieurs années les conséquences de la pollution sur la santé des enfants. Elle a constaté ces derniers jours une "augmentation modérée" des pathologies respiratoires pédiatriques par rapport aux années précédentes, en lien avec l'épisode de pollution, indique l'AP-HP jeudi 8 décembre.
2 045 patients de moins de 18 ans ont consulté aux urgences pédiatriques de l’AP-HP pour pathologies respiratoires entre le 30 novembre et le 7 décembre 2016, contre 1 516 pour la même période, en 2015. Mais les médecins restent prudents. Ils précisent que ces données sont "difficiles à interpréter", notamment parce que des virus respiratoires, comme la bronchiolite, sont aussi présents en ce moment.
Une corrélation entre particules fines et passage aux urgences pour asthme
Les équipes de chercheurs de l'AP-HP mènent ce type d'études depuis plusieurs années (étude Pollux). Ils se basent sur le passage d'enfants (jusqu'à 18 ans) aux urgences, depuis mars 2010.
Sur près de 1,3 million de patients recensés sur cette période, plus de 47 000 cas d'asthme ont été recensés comme diagnostic principal. Le constat de l'équipe de pédiatres de l'AP-HP est que ces diagnostics d'asthme augmentent quand le taux de particules ultrafines dans l'air augmente. L'étude montre "une augmentation potentielle de 50% des diagnostics d’asthme entre 0 et 25 microg/m3 de particules ultrafines PM2.5 dans l’air".
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