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Pollution du périphérique parisien : "On ne peut plus se permettre de ne rien faire"

La Mission d’information et d’évaluation sur le périphérique parisien veut abaisser la vitesse à 50 km/h pour limiter les effets de la pollution.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Le périphérique parisien, lors de l'épisode de pollution à l'hiver 2016. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Un rapport a été remis mardi 28 mai à Anne Hidalgo, la maire de Paris, pour lutter contre la pollution du périphérique parisien. Il a été rédigé par la Mission d’information et d’évaluation (MIE) sur le périphérique. L'élue parisienne (Radicaux de gauche) Laurence Goldgrab, présidente de cette mission, souligne sur franceinfo l'unanimité des élus parisiens sur la question. "On ne peut plus se permettre de ne rien faire. Les premières mesures qui doivent être prises ont fait l'unanimité", a salué l'élue. D'après elle, les mesures du rapport permettront de "fluidifier" le trafic sur le périphérique.

franceinfo : Les Parisiens ont l'air plutôt conquis par l'idée ?

Laurence Goldgrab : Ce n'est pas étonnant. Aujourd'hui, je crois que tous les Parisiens, et même au-delà, sont informés des risques de pollution, des risques sanitaires qui pèsent sur eux, en raison d'une pollution qui devient de plus en plus importante, avec des chiffres qui sont très alarmants. La mission a rencontré des experts, des médecins, des professeurs qui nous ont donné des chiffres qu'ils qualifient eux-même de "terrifiants". L'APHP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris) par exemple a constaté plus de 1 200 000 consultations aux urgences pédiatriques entre 2010 et 2015. Hier, j'ai entendu que l'Insee avait fait un lien très fort entre la pollution de l'air en cas de congestion et les consultations médicales pour maladies des voies respiratoires.

Aujourd'hui, on ne peut plus se permettre de ne rien faire ?

Exactement, on ne peut plus se permettre de ne rien faire. C'est la constatation que les élus de la MIE ont faite. On doit agir, c'est la responsabilité des élus aujourd'hui à Paris, tous bords politiques confondus. Il n'y a pas eu un groupe en retard par rapport à l'autre. Nous avons écouté forcément les mêmes experts. Et donc nous en sommes parvenus aux mêmes conclusions.

C'est un sujet qui ne fait plus débat, il n'y a pas des "pour" et des contre" la limitation de vitesse, comme on peut le voir sur la question du 80 km/h sur les routes départementales ?

Les premières mesures qui doivent être prises ont fait l'unanimité. Nous souhaitons en effet un bloc de mesures urgentes sur le périphérique, pour baisser la vitesse en même temps qu'uniformiser le nombre de voies. Parce que, ce qui est redoutable, c'est la congestion. Nous devons améliorer la fluidité. En cas de congestion, vous avez des files de cinq voies, parfois quatre voies, ou trois voies. À chaque rétrécissement de voie, vous avez un embouteillage. Et la circulation à l'heure actuelle est en moyenne, en journée, de 35 km/h. Donc c'est très néfaste. En-dessous de 50 km/h, la pollution de l'air est particulièrement dangereuse. Nous voulons améliorer la fluidité, en uniformisant le nombre de voie, en baissant la vitesse à une vitesse constante. Cela peut sembler paradoxal mais nous comptons sur le fait que dans ce cas-là, la vitesse pourra être augmentée de 35 km/h à une vitesse supérieure.

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