Pollution : le gouvernement veut diviser par deux l'impact du chauffage au bois domestique
Le gouvernement veut "développer un chauffage au bois domestique plus performant et réduire de 50% ses émissions de particules fines". Ce mode de chauffage rejette beaucoup de particules fines lorsque les appareils sont vétustes.
Barbara Pompili présente ce mercredi un "projet de plan d'action" pour "développer un chauffage au bois domestique plus performant et réduire de 50% ses émissions de particules fines", indique un communiqué du ministère de la Transition écologique. Il s'agit notamment d'accélérer le renouvellement des vieux poêles à bois et des vieilles cheminées et développer l'utilisation de combustibles de qualité. Ce projet, basé sur les travaux préparatoires du Conseil national de l’air, est soumis à la consultation du public.
Le chauffage au bois responsable d'une grande partie des émissions de particules fines
Le chauffage au bois domestique est le "premier émetteur de particules fines en France", qui sont considérées comme cancérogènes pour l’homme, souligne le ministère. En 2018, le chauffage au bois domestique était "responsable de 43% des émissions nationales" en particules fines "PM 2,5, ainsi que plus de la moitié des très fines émissions en PM 1,0". Cela est lié à la "combustion dans de mauvaises conditions" des buches de bois ou granulés de bois, qui sont pourtant "une source d’énergie renouvelable et neutre en carbone qu’il faut encourager".
Ce mardi 13 avril, les députés ont voté, dans le cadre de la loi Climat, "l’objectif d’une baisse de 50% des émissions de particules fines entre 2020 et 2030 dans les territoires les plus pollués". Le plan d’action "chauffage au bois domestique performant" soumis ce mercredi, doit permettre de remplir cet objectif.
Accélérer le renouvellement des appareils de chauffage au bois
Parmi les six axes de son plan d'action, le gouvernement propose de "renforcer et simplifier les dispositifs d’accompagnement pour accélérer le renouvellement des appareils de chauffage au bois". 600 000 appareils seront remplacés d’ici 2025 grâce aux aides à la rénovation énergétique des logements et aux fonds air bois mis à disposition par les collectivités et l’Ademe. Pour sensibiliser les utilisateurs, la "vétusté d’un appareil de chauffage au bois sera indiquée dans le nouveau diagnostic de performance énergétique". Le "label flamme verte" sur les équipements de chauffage doit être amélioré.
D'autre part, le ministère veut "promouvoir l’utilisation d’un combustible de qualité en développant un label pour attester de la qualité du combustible (faible taux d’humidité) et de son origine (issu de forêts gérées durablement)". Le "marché formel de la bûche" devra passer de 20% des bûches utilisées à 40%. Le plan a aussi l'objectif "d'améliorer les connaissances sur l’impact sanitaire des particules issues de la combustion du bois".
"Le plan d’action que nous proposons vise à œuvrer pour la cause climatique en promouvant un chauffage au bois plus performant tout en améliorant la qualité de l’air, sans les opposer", affirme Barbara Pompili dans ce communiqué.
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