Pollution : les zones à faible émission dans certaines agglomérations font polémique
Les zones à faible émission interdisent dans une quinzaine de métropoles la circulation des véhicules les plus polluants. Une nouvelle règle qui pénalise les plus pauvres et menace d’alimenter la colère sociale.
Depuis le 1er septembre 2022, les conditions d’accès à l’agglomération de Rouen (Seine-Maritime) ont changé. Les véhicules les plus polluants ne sont plus admis. Un panneau indique désormais les quatre vignettes Crit'Air autorisées dans la zone à faible émission. Les véhicules diesel classés 4 et 5, mis sur le marché entre 1997 et 2005, ne peuvent plus rouler dans le centre-ville.
Paris va bientôt interdire les vignettes 3
La mesure est destinée à diminuer la pollution dans la ville, mais elle est vécue comme une punition par Marion Lecocq. Sur son véhicule, il n’y a pas de vignette. Elle circule à bord d’un vieux véhicule pourtant interdit. Elle affirme ne pas avoir les moyens de changer de voiture. "Je vais avoir des amendes, j'imagine, mais je n'ai pas d’autres solutions. Les transports en commun, ils s’arrêtent quand même ici à une certaine heure donc sinon on ne sort plus", justifie-t-elle. Autour de Rouen, 13 communes ont rejoint la zone à faible émission. Le maire de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), lui, l’a refusée, car un quart de ses habitants vit sous le seuil de pauvreté. Paris va bientôt interdire les vignettes Crit'Air 3. Intolérable pour les professionnels qui ne peuvent pas changer tous leurs véhicules.
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