: Vidéo Malus sur les SUV rejeté à l'Assemblée : "On n'a pas besoin d'un véhicule de deux tonnes pour rouler en ville", affirme Matthieu Orphelin
L'ex-député La République en marche du Maine-et-Loire avait déposé un amendement, finalement rejeté, qui visait à instaurer une taxe pénalisant les voitures trop lourdes, en particulier les SUV.
"On n'a pas besoin d'un véhicule de deux tonnes pour rouler en ville", affirme vendredi 11 octobre sur franceinfo Matthieu Orphelin, ex-député La République en marche du Maine-et-Loire, proche de Nicolas Hulot. Le député a déposé, dans le cadre du projet de loi de finances 2020, un amendement qui visait à instaurer une taxe pénalisant les voitures trop lourdes, en particulier les SUV (abréviation de l'anglais sport utility vehicle). Le texte a finalement été rejeté jeudi par la commission des finances de l'Assemblée nationale.
Les dispositifs gouvernementaux "pas assez efficaces"
Ce n'est pas un retour de l'écologie punitive, selon Matthieu Orphelin : "Effectivement, les SUV sont des véhicules très gros, il y en a qui vont jusqu'à deux tonnes et qui représentent aujourd'hui 40% des ventes." D'après le député, les consommations des véhicules neufs sont reparties à la hausse depuis trois ans, et les dispositifs du gouvernement "ne sont pas assez efficaces" : "Si on regarde toute l'analyse de cycle de vie du véhicule, prendre le poids permet aussi de prendre en compte les consommations de matière, toutes les énergies qu'il a fallu pour produire la voiture."
Le CO2 ne résume qu'imparfaitement les impacts environnementaux des véhicules, d'où l'importance de mettre, pourquoi pas un malus sur les véhicules les plus lourds, et pourquoi pas aussi un bonus sur les véhicules les plus légers.
Matthieu Orphelinà franceinfo
Matthieu Orphelin a plaidé pour un dialogue avec l'industrie automobile : "Si on arrive à faire qu'ils s'orientent plus rapidement vers des véhicules plus légers, moins émetteurs de gaz à effet de serre, cela va leur éviter aussi tout un tas de pénalités qui sont prévues au niveau européen pour les constructeurs qui ne respecteraient pas l'objectif de 95 g de CO2 en 2021." Le député du Maine-et-Loire pense que le gouvernement "pourrait être encore plus volontariste pour l'accompagnement des constructeurs dans cette grande révolution que sont les véhicules moins polluants".
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