Épisode de froid : deux SDF morts, des élus réclament la réquisition des logements vides
Chaque nuit cette semaine, deux bénévoles rencontrés par Franceinfo ont tenté de convaincre les sans-abri, comme Michel, de rejoindre les hébergements d’urgence. Face au refus de celui-ci, ils lui laissent un duvet. "Michel est plutôt fragile, du coup il a plus peur d’aller dans un centre d’hébergement de ce type, où il va être dans du grand collectif, il risque peut-être encore plus de se faire voler ses affaires que dans la rue", explique un bénévole.
Réquisition
D’autres personnes sans domicile fixe trouvent du réconfort dans un bus associatif. Les centres, eux, sont saturés, et le public est parfois plus familial. En Seine-Saint-Denis, les opérateurs du 115 sont submergés. "Il y a au moins 80 % (des demandes) qui n’aboutissent pas", assure l’un d’eux.
Le gouvernement a débloqué 120 millions d’euros pour créer 10 000 places d’hébergement d’urgence supplémentaires. La mesure est jugée insuffisante par la gauche. "La ville de Paris compte 130 000 logements vides aujourd’hui, dont 20 000 depuis plus de deux ans", rappelle Léon Deffontaines, tête de liste du PCF pour les élections européennes, qui demande une réquisition des logements.
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