COP16 désertification : les sécheresses records dans le monde sont une "nouvelle norme", alerte l'ONU
Les sécheresses records sont en train de devenir une "nouvelle norme" à travers le monde, qui oblige les dirigeants à "repenser radicalement" leur gestion, alerte l'ONU lundi 2 décembre, au premier jour de la seizième COP sur la désertification, organisée à Riyad (Arabie saoudite).
L'année 2024, qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée sur Terre, a été marquée par plusieurs sécheresses dévastatrices autour de la Méditerranée, en Equateur, au Brésil, au Maroc, en Namibie, au Malawi... Elles ont provoqué des incendies, des pénuries d'eau et de nourriture.
Chaque année, les sécheresses touchent directement 55 millions de personnes et constituent "l'un des risques les plus coûteux et les plus meurtriers au niveau mondial", souligne l'atlas publié par la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), en partenariat avec le centre de recherche scientifique de la Commission européenne (JRC).
Trois humains sur quatre touchés d'ici à 2050
Les conséquences des sécheresses sont "moins visibles et attirent moins l'attention que les événements soudains comme les inondations et les tremblements de terre", mais il ne faut pas les sous-estimer. Par effet domino, les sécheresses constituent un "phénomène systémique" affectant de multiples secteurs, comme l'agriculture, l'approvisionnement en énergie, le commerce et la navigation, tout en menaçant la santé des écosystèmes et des personnes.
En comptant leurs effets indirects, à l'ampleur "parfois difficile à estimer et prévoir", elles ont affecté 1,84 milliard de personnes en 2022 et 2023, dont environ 85% vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, rappelle l'atlas, sur la base d'un rapport de l'ONU publié fin 2023. D'ici à 2050, ce sont trois personnes sur quatre dans le monde qui seront touchées, selon leurs projections, en raison du réchauffement climatique causé essentiellement par la combustion des énergies fossiles.
Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.
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