Pyrénées-Orientales : la sécheresse "reste une réalité forte et ça s'aggrave sensiblement", alerte le vice-président du conseil départemental
La sécheresse "reste une réalité forte et ça s'aggrave sensiblement", alerte ce mercredi 19 juillet sur franceinfo Nicolas Garcia, premier vice-président du conseil départemental des Pyrénées-Orientales, en charge de l'eau, et maire d’Elne, près d’Argelès. La canicule semble s'éloigner dans ce département mais la sécheresse persiste, "puisque mis à part quelques orages en montagne, il ne pleut pas, il fait très chaud". Il y a "beaucoup de vent qui assèche et brûle les parties aériennes de la végétation".
Il a plu "en juin, on a eu un peu de chance", mais "c'était vraiment peu". Selon Nicolas Garcia, "on baisse un peu la garde. Il faut qu'on soit très attentifs et très vigilants à la situation", car "on peut avoir des surprises désagréables". Nicolas Garcia "pense aux incendies, c'est une grande préoccupation" et "je pense aussi aux nappes pliocènes, profondes qu'on doit protéger", car "pour pallier le manque d'eau", on va chercher "dans les eaux profondes, on prend des risques et tout litre d'eau économisé est un litre d'eau économisé dans le pliocène".
Une consommation d'eau en baisse au mois de juin
Pour économiser l'eau il faut éviter le gaspillage, quand l'eau se perd dans les canalisations, "nous on est à 80% de rendement", mais c'est très cher d'entretenir les canalisations. Pour un quartier où il n'y a même pas mille habitants, ça coûte 7 ou 800 000 euros pour refaire les canalisations, "si on n'est pas aidé, c'est difficile", avance Nicolas Garcia.
Le premier vice-président du conseil départemental des Pyrénées-Orientales, en charge de l'eau salue toutefois "les efforts qui ont été faits sur les économies d'eau, car en juin, on a consommé beaucoup moins d'eau, c'est la première fois qu'un plan sécheresse porte ses fruits". Mais le paysage a servi d'alerte, car "des pins centenaires meurent, des arbres sont fanés" et j'ai "des stades de rugby et de football complètements secs, il n'y a plus de terrain c'est de la terre battue". Des "clubs ne vont pas reprendre la saison", à cause de l'état des pelouses malmenées par le manque d'eau.
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