Sécheresse : ces forêts qui souffrent du manque d’eau et des températures excessives
Un forestier fait face à une situation hors-norme. Sur une parcelle de ses hectares à Molles (Allier), en montagne bourbonnaise, les pins sylvestres et les épicéas sont condamnés à cause du manque d’eau et des températures excessives. Le dépérissement a atteint 35 % des arbres, du jamais-vu. "On a de plus en plus d’arbres secs. (…) Ici, on est sur une parcelle qui a été plantée en 1955. Et manifestement, elle ne va pas passer les dix ans qui viennent", déclare Jean-Jacques Miyx, propriétaire forestier. Il sait donc qu’il va devoir replanter.
Minimiser les risques d’échec
Les commandes sont passées chez le pépiniériste, mais les essences devront changer, pour s’adapter au réchauffement climatique. Des arbres résineux, feuillus, en provenance de Californie, de Méditerranée, ou bien même du Caucase. "La proposition, ça serait d’intégrer de manière progressive ou de mélanger des essences pour lesquelles on a de l’espoir à les revoir dans 50 ans ou dans un siècle", indique David Laurent, pépiniériste. Et pour minimiser les risques d’échec, la coopérative Unisylva développe depuis deux ans de nouveaux outils, pour bien conseiller ses adhérents forestiers. Unisylva a aussi lancé une trentaine de plantations, où elle teste les essences selon les sols. Mais elle n’en aura les conclusions complètes que d’ici 30 ans.
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