Sécheresse : des mesures d'urgence dès cet hiver ?

En engloutissant une tonne de foin par jour, la centaine de vaches du cheptel de Loïc Brunat, en Dordogne, aura bientôt épuisé les réserves de l’exploitation. Il assure : "Pour le moment, je ne rationne pas car ce n’est pas dans mes habitudes. Mes vaches, elles ont du foin à volonté. Elles mangent comme les autres hivers." Avec un mois de février sans pluie ou presque, l'herbe des pâturages n’a pas suffisamment poussé. Les bêtes sont donc restées plus longtemps à l’étable et il ne reste à l’agriculteur que 15 jours de fourrage en stock.

"La première fois que je vois ça"

En Périgord, les réserves d’eau sont très faibles. Habituellement, à cette saison, le lac de Val-de-Louyre-et-Caudeau (Dordogne) déborde, mais cette année, il est presque à sec. Une situation qui compromet l’irrigation des champs de Patricia Rebillou, une fraisicultrice. Elle reconnaît : "C’est vraiment étonnant. […] Ça fait 38 ans que je suis ici, c’est la première fois que je vois ça." Plus au Nord, dans la Creuse, à Guéret, les captages d’eau potable ont vu leur débit s’amenuiser. Des restrictions d’eau potable sont envisagées. La situation ne devrait pas s’améliorer, car aucune précipitation n’est prévue dans les jours à venir.