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Sécheresse : malgré des précipitations importantes en mars, les sols restent secs, notamment sur le pourtour méditerranéen

En Provence-Alpes Côte d'Azur, les sols sont, en avril, dans une situation comparable à celle de juin, selon Météo France. La situation est également préoccupante au pied des Pyrénées.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le fleuve l'Agly, complètement sec, au nord de Perpignan, le 8 avril 2023. (JC MILHET / HANS LUCAS)

Des pluies importantes sont tombées en mars 2023 sur la France hexagonale, mais malheureusement pas de miracle en vue pour le pourtour méditerranéen et le pied des Pyrénées, alors que la France est frappée par la sécheresse. Les sols autour de la Méditerranée et autour des Pyrénées étaient tellement secs à la sortie de l’été que ça n’a pas permis de compenser les effets de la sécheresse.

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Selon Météo France, les sols sont aujourd’hui dans une situation qu’on trouve en général pendant le mois de juin, pour ce qui concerne par exemple la région Provence-Alpes Côte d'Azur. Les pluies ont été excédentaires en mars et les sols se sont nettement humidifiés voire très humidifiés sur la partie nord, mais ces précipitations n’auront pas sauvé le pays du risque de sécheresse de surface problématique pour l'agriculture.

La période de recharge des nappes est terminée

Avec la remontée des températures et de l’apparition de la végétation, l’eau aura de plus en plus de mal à pénétrer dans les sols. La France entière aura donc du mal à remplir les nappes souterraines même si les sols qui s'étaient asséchés pendant le mois de février se sont réhumidifiés, explique Simon Mittelberger climatologue à Météo France. "L'effet a été très bénéfique, on a des sols qui étaient dans une situation record pour la fin du mois de février avec une situation digne d'un mois d'avril et les précipitations du mois de mars ont permis aux sols de se regorger d'eau".

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Mais il existe de grandes disparités, d'autant qu'on est maintenant à la fin de la période de recharge des nappes. Ce constat alarmant intervient alors que le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), fera l’état des nappes souterraines jeudi. En février dernier, 80 % d’entre elles étaient à un niveau modérément bas à très bas. Selon Météo France, le déficit de pluie entre septembre et mars est de 10 % contre 18 % en 2022, mais les nappes phréatiques étaient basses à la sortie de l’été dernier dans le nord et le sud-est.

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