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"J'ai beaucoup pleuré, mais maintenant ça va" : les premiers touristes français, de retour de Lombok, ont atterri à Roissy

Sept Français ont pu rentrer sains et saufs d'Indonésie après le séisme à Lombok, dimanche dernier. 

Article rédigé par Damien Triomphe - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des touristes sont évacués de Lombok, en Indonésie, après le séisme meurtrier de dimanche 5 août 2018.  (ADEK BERRY / AFP)

Ils ont vécu un très long retour. Après le séisme dimanche à Lombok en Indonésie, qui a fait au moins 319 morts, sept Français sont de retour à l'aéroport de Roissy en France après plusieurs journées de galère pour quitter l'île et pour trouver un vol retour. 

Dans le hall de l'aéroport parisien, certains pleurent en retrouvant leurs proches à la sortie de l'avion. "J'ai eu mon moment de lâcher prise", raconte Christophe. "Quand on a quitté les îles Gili, quand on est arrivés sur le port, on a vu le spectacle de désolation. Là, j'ai beaucoup pleuré, mais maintenant ça va."  

Les touristes disent s'être débrouillés seuls

Christophe raconte que pour quitter son lieu de vacances, il a manqué d'aide. "Une fois arrivé à l'aéroport, il y avait juste un petit stand de l'ambassade de France, qui a fait tant bien que mal ce qu'il pouvait, mais il y avait un peu rien à faire."

Arnaud et Amélie disent avoir vécu la même situation. Les services de l'ambassade ne les ont pas aidés, alors qu'ils en auraient eu besoin. "C'était plus eux qui venaient aux informations plutôt que de nous aider", raconte Amélie. "On a su qu'il y avait des bateaux de l'armée qui arrivaient, mais on ne les a jamais vus arriver. Il y a un ferry qui devait arriver, il n'est jamais venu non plus."

C'était la guerre sans merci pour monter sur les bateaux. Il fallait marcher sur les autres, au sens propre, pour prendre un navire

Amélie

à franceinfo

Et une fois arrivé à Lombok, la situation est restée difficile, raconte le couple. "On ne savait pas que l'aéroport était saturé avec des gens qui dormaient partout." Amélie regrette surtout le manque d'informations ou de consignes à suivre sur place. "On était livrés à nous-mêmes", dit-elle alors qu'elle craignait de ne pas être évacuée ou de subir une réplique du tremblement de terre. 

Il y avait des répliques, on sentait des tremblements, on se disait 'si ça recommence et que ce coup-ci il y a un tsunami, on y passe tous'. Ce moment-là est très angoissant. Les gens pleuraient et priaient, c'était la panique.

Arnaud

à franceinfo

Comme la plupart des touristes à Lombok, le couple a tenté de rentrer dans son pays d'origine par tous les moyens. Mais les sites des compagnies aériennes sont saturés. Arnaud et Amélie ont finalement réussi à avoir les billets grâce à leur assureur. Les autres à bord ont payé entre 600 et 700 euros pour le vol retour. 

"Je ne suis pas sûr qu'il y ait quelqu'un à blâmer. On a vu les dégâts à Lombok, on ne peut pas reprocher non plus un manque d'organisation alors que c'était le chaos sur l'île", tempère Arnaud. Un chaos qui génère des angoisses : il explique que ces dernières nuits, il ressentait des répliques du séisme, sans savoir si elles étaient réelles ou dans sa tête.

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