Le Japon met en garde contre un possible "mégaséisme" après la secousse de jeudi
Au lendemain d'une secousse de magnitude 7,1, le Japon craint un "mégaséisme". "La probabilité que survienne un nouveau tremblement de terre puissant est plus élevée qu'en temps normal, mais cela n'indique pas qu'un séisme se produira avec certitude", a déclaré l'agence météorologique japonaise (JMA), vendredi 9 août. C'est la première fois qu'un tel avertissement est émis depuis la mise en place d'un nouveau système d'alerte, après un puissant séisme qui avait entraîné un tsunami dévastateur à Fukushima en 2011.
Dans ce contexte, le Premier ministre, Fumio Kishida, a renoncé à un voyage prévu en Asie centrale. "En tant que Premier ministre assumant la plus haute responsabilité en matière de gestion de crise, j'ai décidé de rester au Japon pendant au moins une semaine", a-t-il déclaré à la presse.
Une forte probabilité de "mégaséisme" d'ici 30 ans
Aucun dégât important n'a été signalé après le tremblement de terre de jeudi. L'Agence de gestion des incendies et des catastrophes a toutefois rapporté que huit personnes avaient été blessées, notamment en raison de la chute d'objets.
L'archipel, où habitent quelque 125 millions de personnes, connaît environ 1 500 secousses par an, de faible magnitude pour la plupart. Même les plus forts séismes causent généralement peu de dégâts, grâce notamment à l'application de normes de construction antisismiques et à la sensibilisation de la population aux mesures d'urgence.
Le gouvernement nippon avait précédemment établi qu'il existait une probabilité de 70% qu'un "mégaséisme" frappe le pays dans les 30 prochaines années."Bien que la prédiction des séismes soit impossible, l'occurrence d'un tremblement de terre accroît généralement la probabilité" qu'un autre survienne, décrivent des experts dans la lettre d'information spécialisée Earthquake Insights. Mais d'après eux, même lorsque le risque de nouveau séisme s'accroît, il reste "toujours bas".
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