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"On aura toujours une crainte": après le séisme en Charente-Maritime, une cellule d'aide psychologique ouverte à La Laigne

À l'épicentre du séisme de magnitude 5,4 qui a touché l'ouest de la France, vendredi, les dégâts sont importants. Il y a 200 personnes à reloger, et les conséquences psychologiques du tremblement de terre sont lourdes. Une cellule d'aide a été ouverte par les pompiers.
Article rédigé par Marion Ferrère, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La commune de La Laigne désertée après le séisme du 16 juin 2023. (MARION FERRERE / RADIO FRANCE)

Trois jours après le séisme de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter, dans l'ouest de la France, et qui a été ressenti de Bordeaux à Rennes, l'émotion reste vive à La Laigne (Charente-Maritime). Cette commune est proche de l'épicentre du tremblement de terreLe ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, est attendu sur place lundi. 

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L’ensemble du village est touché, des fissures lézardes toutes les façades des maisons. 80 sont désormais inhabitables et il y a 200 personnes à reloger. Aux dégâts matériels s'ajoutent le traumatisme psychologique, une cellule d'aide a d'ailleurs été ouverte.

La crainte de revivre un séisme

Beaucoup d'habitants se repassent la scène en continu. "Un grand boum, comme si c'était un avion qui s'écrasait", raconte l'une d'entre elles. Pour une autre : "La télévision et l'aquarium sont cassés...". "Si on nous annonce qu'il faut raser la maison, tout tombe à l'eau. Et même, la réparer ce n'est pas envisageable, on aura toujours une crainte. On se demandera toujours si ça a été bien fait, s'il n'y a pas un risque", se questionne un homme.

Ce sentiment de peur, ces vives inquiétudes ont été également constatés par les pompiers. C'est ce qui les a poussés à ouvrir une cellule d'aide psychologique. Selon le capitaine Loic Morin, du Sdis 17, il est essentiel de parler de ce traumatisme : "Un gros camion qui passe pas loin de là où vous vous trouvez peut faire revivre le séisme, tout peut ressurgir. Il y a un besoin d'évacuer."

Les enfants encore plus sensibles

Le choc est encore plus présent chez les enfants. Damien est papa de deux petites filles de 5 et 8 ans, et elles ont bien du mal à s’en remettre : "Grosses crises de larmes. Elles se demandaient ce qu'il se passait. Il a fallu une bonne heure pour les rassurer. Et pendant la nuit, rebelote. Elles l'ont entendu très fort, ça les a réveillées." 

En plus de cette cellule d’aide, ce père de famille souhaiterait également un temps de parole entre jeunes. Un moyen aussi pour eux de se retrouver puisque leur école est désormais fermée.

Le reportage de Marion Ferrère
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