Tempête Ciaran : des dégâts évalués à près de 400 millions d'euros, selon des modélisations
S'il est encore trop tôt pour évaluer l'étendue des dégâts du passage de Ciaran sur la France, des chiffres donnent toutefois déjà un aperçu des dégâts. Près de 6 500 déclarations de sinistres ont déjà été effectuées auprès de la Macif pour des dégâts provoqués par la tempête, a annoncé l'assureur dans un communiqué, jeudi 2 novembre, parlant de "10 000 appels téléphoniques et de 900 déclarations de sinistre par heure".
24 heures après le passage de la tempête, "plus 10 000 interventions des services de secours et de pompiers" ont été réalisées depuis le passage de la tempête Ciaran, "ce qui est absolument énorme", a déclaré sur BFMTV Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement.
Or, la question de la facture est dans toutes les têtes. Grâce à un outil de modélisation, le cabinet d'expertise en assurance Saretec a estimé que la tempête Ciaran avait causé des dégâts évalués à 375 millions d'euros aux bâtiments, dont 50 millions d'euros de dommages aux entreprises. De son côté, la société Risk Weather Tech, experte en modélisation, livre déjà une estimation comprise entre 270 et 380 millions d'euros, hors dégâts éventuels sur les récoltes ou les forêts. Un chiffre sans commune mesure, en tout cas, avec le passage des grandes tempêtes Lothar et Martin à Noël 1999, qui avaient entraîné près de 14 milliards d'euros de remboursements aux sinistrés.
"Pas besoin d'un arrêté catastrophe naturelle"
La période de déclaration des sinistres liés à la tempête Ciaran a, par ailleurs, d'ores et déjà été étendue jusqu'au 1er décembre 2023, soit 30 jours après le passage de la tempête "au vu des circonstances exceptionnelles", a annoncé jeudi France Assureurs, organisation qui regroupe 99% des entreprises du secteur. Le délai est habituellement de cinq jours, dix jours si l'état de catastrophe naturelle est reconnu par arrêté. En cas de tempête, "il n'y a pas besoin d'un arrêté catastrophe naturelle" pour être assuré sur sa maison, rassure la présidente de France Assureurs, Florence Lustman, invitée sur franceinfo.
Le groupe Covea (marques MAAF, MMA et GMF) a indiqué de son côté avoir activé une cellule de crise spécifique et mobilisé des équipes dédiées pour prendre en charge l'indemnisation des dommages avec leur règlement immédiat sans expertise lorsque cela est possible. Du côté d'Axa, l'assureur a annoncé le versement immédiat d'une avance sur indemnité pouvant aller jusqu'à 1 500 euros, avec ou sans expertise.
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