La tempête Eleanor fait au moins cinq morts, 14 départements toujours en vigilance orange
Les cumuls de pluies ont pu atteindre jusqu'à 160 litres par mètre carré en Alsace.
Si Eleanor a quitté l'Hexagone, les conséquences de la tempête sont toujours d'actualité, vendredi 5 janvier. Le bilan humain s'est alourdi. Cinq personnes sont mortes et deux personnes sont toujours disparues, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur. Par ailleurs, quatorze départements sont toujours en vigilance orange. Franceinfo fait le point sur la situation.
ℹ️Tempête #Eleanor : le bilan humain s'est hélas encore alourdi, 14 départements restent en #vigilanceorange risque crue et inondation. Ce soir, 2 incendies sont toujours en cours en Haute-#Corse. @gerardcollomb salue la forte mobilisation des forces de sécurité et de #secours pic.twitter.com/bJTDDajj6S
— Ministère de l'Intérieur (@Place_Beauvau) 5 janvier 2018
Un lourd bilan humain
La tempête Eleanor a fait cinq morts. Dans les gorges du Breda, entre Isère et Savoie, après 24 heures de recherches, le corps d'un pompier volontaire de 64 ans, tombé jeudi dans ce torrent déchaîné lors d'une opération de secours, a été retrouvé.
Un autre décès est venu alourdir le bilan vendredi : un ouvrier a été tué à Choisy (Haute-Savoie) sur le chantier de rénovation d'une ferme "fragilisé par la tempête", selon le parquet d'Annecy qui a ouvert une enquête.
Cette quatrième tempête de l'hiver avait précédemment coûté la vie à trois personnes dans les Alpes : un skieur de 21 ans en Haute-Savoie mercredi, une nonagénaire morte jeudi dans sa maison inondée en Isère et un agriculteur retrouvé jeudi sous une coulée de neige en Savoie.
Deux autres personnes sont toujours portées disparues dans des départements où la tempête a sévi : un octogénaire dans le village de Lucenay-l'Evêque (Saône-et-Loire), que traverse une rivière actuellement en crue, et un Allemand de 70 ans qui a pu être emporté en Haute-Marne par l'Aube, dont les eaux ont aussi monté après d'intenses précipitations.
Par ailleurs, à Paris, une policière de la brigade fluviale a disparu dans la Seine lors d'un exercice vendredi. Les recherches qui ont mobilisé la brigade fluviale, pompiers, deux hélicoptères, quatre équipes cynophiles et un drone, ont été suspendues en fin d'après-midi et reprendront samedi. Le préfet de police Michel Delpuech et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb se sont rendus à la brigade fluviale.
Quatorze départements en vigilance orange
Les cours d'eau dans 14 départements restent en vigilance orange "crues" comme la Seine dans la région de Rouen, la Garonne et la Dordogne dans le Sud-Ouest, et d'autres dans le Grand Est ou en Franche-Comté. A Lyon, le Rhône et la Saône sont sortis de leur lit.
A Paris, le niveau de la Seine dans la capitale atteignait vendredi 3,26 mètres au pont d'Austerlitz (vigilance jaune), selon le Service de prévision des crues. La tendance est à la hausse pour les prochaines 72 heures, avec une stabilisation attendue en début de semaine.
Les cumuls de pluies ont été impressionnants par endroits. Météo France a enregistré "50 à 70 litres par mètre carré sur le relief du Jura et des Hautes-Vosges, plus ponctuellement 70 à 100 litres par mètre carré près des sommets du Haut-Jura et 130 à 160 litres par mètre carré dans le secteur du Ballon d'Alsace".
Deux incendies en Corse
En Haute-Corse, deux incendies sont toujours en cours. Quatre sont sous surveillance et un est éteint. Au total, 2 150 hectares sont partis en fumées. Par ailleurs, 270 pompiers sont toujours mobilisés.
Les pompiers de l’air luttent sans relâche contre les incendies en Haute-Corse en appui de leurs camarades. pic.twitter.com/LjPVHYR1rl
— État-Major Armées (@EtatMajorFR) 5 janvier 2018
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