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Mise en examen de Nicolas Sarkozy : la droite dénonce "un acharnement judiciaire"

Christian Estrosi, Guillaume Peltier ou encore Thierry Mariani accusent les juges. Jean-François Copé doit s'exprimer vendredi matin sur France 2.

Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Sarkozy, alors président de la République, accompagné de Christian Estrosi et de Thierry Mariani, le 4 mars 2010 à l'usine Eurocopter de Marignane (Bouches-du-Rhône). (ERIC FEFERBERG / AFP)

La mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt ne passe pas à droite. Nombre de ses partisans ont dénoncé, jeudi 21 mars, un acharnement judiciaire à l'encontre de l'ancien chef de l'Etat.

"Je ne peux pas m'empêcher à titre personnel de penser à un acharnement judiciaire, à un énième feuilleton judiciaire. En dix ans, tout a été reproché à Nicolas Sarkozy, Balladur, la Libye, Clearstream, jamais rien n'a été trouvé ni prouvé", s'est indigné sur i-Télé Guillaume Peltier, un des leaders de la Droite forte, premier "courant" de l'UMP. 

"Je suis surpris et choqué, surpris parce que je suis convaincu de la parfaite intégrité de Nicolas Sarkozy et choqué parce que j'observe un acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy", a déclaré Geoffroy Didier, autre leader de la Droite forte, sur BFMTV. Il voit dans cette mise en examen "un traitement à part à l'endroit de Nicolas Sarkozy, un homme parfaitement intègre". "Sans doute pour avoir dit un certain nombre de vérités, sans doute pour avoir condamné les dérives du milieu judiciaire, aujourd'hui, certains ont décidé de régler des comptes personnels avec Nicolas Sarkozy", a-t-il dit.

"La seule chance pour François Hollande en 2017"

Christian Estrosi, ami de longue date de Nicolas Sarkozy, a fait un rapprochement avec l'ouverture d'une information judiciaire, la veille, dans l'affaire Jérôme Cahuzac. "Chacun remarquera que cette décision intervient 48 heures après la mise en cause d'un ministre socialiste, sans doute pour faire compensation. Nicolas Sarkozy a déjà dit que ces allégations en pleine campagne présidentielle et sans le moindre début d'une preuve relevaient de l'argutie politicienne", assène le maire de Nice dans un communiqué. 

Député UMP des Français de l'étranger, Thierry Mariani se dit lui aussi "surpris" de cette mise en examen. Et livre une violente charge contre les juges, sur i-Télé : "Franchement, il y a des moments où on peut se demander s'il n'y a pas un acharnement des juges avec certaines arrière-pensées. (...) Quand on voit les positions politiques de certains syndicats de magistrats, on comprend que les adhérents n'aient pas la neutralité qu'on est en droit d'attendre." Sur BFMTV, l'ancien ministre s'est demandé "si certains juges rendent leurs décisions au nom du peuple français ou en fonction de leurs convictions".

Encore plus critique, le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca laisse entendre que derrière cette mise en examen se cache la main invisible de l'actuel président. "La seule chance pour François Hollande en 2017, c'est d'éliminer par tous les moyens la possibilité d'une candidature du seul adversaire qui peut le battre !" clame-t-il sur Twitter.

 

Jean-François Copé sur France 2 vendredi matin

Toujours sur Twitter, Christine Boutin s'est attachée à relativiser la portée de la mise en examen de l'ancien chef de l'Etat, estimant que cela n'allait pas régler les problèmes des Français. Quelques minutes plus tard, sur BFMTV, la présidente du Parti chrétien-démocrate s'est demandé si "la limite de 20 millions d'euros de dépenses pour un grand candidat [était] suffisante", laissant entendre que les limites posées par la loi poussaient les candidats à tricher sur le financement de leurs campagnes.

Les ténors de l'UMP ne se sont toutefois pas exprimés jeudi soir. Le président du parti, Jean-François Copé, a réagi vendredi matin sur France 2. Selon son entourage, il s'est entretenu dans la soirée avec Nicolas Sarkozy, mais rien n'a filtré de cette conversation.

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