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4000 prisonniers en grève de la faim en Grèce

Près de 4 000 prisonniers ont entamé, depuis le 23 juin, une grève de la faim en Grèce. Ils protestent contre le nouveau projet de loi carcéral du gouvernement. Les mauvaises conditions de vie dans les prisons grecques ont été dénoncées à plusieurs reprises par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et le Conseil de l’Europe.
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© MaxPPP / Près de 4 000 détenus grecs en grève de la faim dans tout le pays.)

Des médecins volontaires devaient, ce lundi, rendre visite à ces 4 000 détenus grecs qui ont cessé de s’alimenter depuis une semaine pour protester contre le nouveau projet de loi carcéral du gouvernement. Un projet qui entend lutter contre les « anarchistes » et les condamner pour terrorisme.

Des manifestations de soutien étaient organisées tout le week-end dans la capitale par les organisations de défense des droits de l’homme qui redoutent que le projet de loi ne prive les prisonniers des droits les plus fondamentaux.

Un projet de loi qui limite les droits des détenus 

Le gouvernement grec prévoit de diviser les prisons en trois catégories : A, B et C. Les établissements de catégorie C seront réservés aux prisonniers condamnés pour trahison, terrorisme, homicide volontaire sans circonstances atténuantes, extorsion de fonds et vol en bande organisée.

Selon un collectif de prisonniers et d’avocats engagés dans la lutte pour l’amélioration  des conditions de vie dans les prisons grecs, le nouveau type d’établissement limite les droits des détenus, comme les sorties autorisées, le travail, les cours qui donnent droit à une réduction de peine, les contact avec les proches et les échanges avec les autres prisonniers. Avec cette loi, le gouvernement souhaite réduire les contacts entre les détenus de droit commun et ceux issus de la mouvance anarchiste.

Les conditions de vie dans les prisons grecques ont été dénoncées à maintes reprises par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et par le Conseil de l’Europe. 

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