43.000 Français restaient bloqués jeudi dans le monde : témoignage d'un groupe retenu à New Dehli, capitale de l'Inde
Comment un voyage de rêve se transforme en cauchemar ? Partis pour un séjour de 15 jours en Inde, via leur comité d"entreprise, un groupe de 250 touristes, au départ de Sologne, se trouve bloqué depuis le 18 avril à New Delhi.
Ce qui est supportable un ou deux jours devient inquiétant, quand les usagers constatent un fossé entre ce qu"ils entendent de la situation et la réalité sur place : témoignage.
La voix du ministre de l"écologie Jean-Louis Borloo annonçait mardi (20 avril) que les quelque 150.000 à 200.000 Français bloqués à l"étranger seraient rapatriés sur l"hexagone dans les 48 heures. En même temps, la disparition du nuage volcanique au-dessus du territoire, permettait la réouverture de la majorité des aéroports nationaux, alors que les cendres se déportaient sur d"autres pays et que leur intensité régressait.
Depuis, les délais ont changé. L"aviation civile prédit que le rapatriement de nos concitoyens devrait être « majoritairement » effectué d"ici le week-end prochain (24-25 avril).
Renseignements pris auprès des voyageurs bloqués à New Dehli, leur version est différente. Prenant leur mal en patience, mais constatant que la situation n"évoluait pas, les 250 touristes se sont retournés vers le voyagiste organisateur de leur séjour, qui les a renvoyés vers Air France, la compagnie ayant affrété leur avion, au départ comme au retour.
Quelle ne fut pas leur surprise quand la compagnie leur a remis un nouveau billet de retour daté du 9 mai ! Soit vingt jours après la date de leur départ initialement prévu. On est loin du compte fixé à 48 heures, voire cinq jours annoncé par le gouvernement et l"aviation civile. L"exaspération est à son comble quand les touristes bloqués affirment avoir des frais d"hôtel et de bouche de 100 euros par jours supplémentaires. Une fortune, mais une manne pour le pays accueillant.
Nos voyageurs se dirigent alors vers l"ambassade de France à New Delhi, pour porter réclamation et prendre des renseignements quant à leur situation. On leur rétorque que tous les avions d"Air France sont dans le ciel et que la compagnie ne veut pas louer d"appareils supplémentaires pour prendre en charge ses clients en instance.
Si ces touristes vivent un stress, comme des milliers d"autres, c"est la désinformation qui ressort de leur témoignage. Car aux difficultés auxquels ils sont confrontés - comme l"impossibilité d"utiliser leur carte de retrait d"argent -, ils constatent que l"on donne en France une image de leur situation contradictoire à leur vécu.
D"autres témoignages vont dans le même sens, comme celui entendu sur France Inter mercredi soir (21/04/2010), d"un voyageur bloqué au Caire. Le profil est exactement le même. Leurs questions : comment leur seront remboursés leurs frais supplémentaires ? Ont-ils un recours ? Auprès du voyagiste ? Du C.E. ?, d"Air France ? Des vacances qui tournent au cauchemar pour longtemps.
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