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Accord sur le nucléaire iranien : une "nouvelle page" pour Téhéran

L'Agence internationale de l'énergie atomique a donné son feu vert à l'entrée en vigueur de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet dernier à Vienne. Les sanctions internationales prises contre l'Iran ont donc commencé à être levées. Une décision que les Iraniens attendaient avec impatience cette annonce.
Article rédigé par Siavosh Ghazi
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (le président iranien Hassan Rohani en décembre 2015 © REUTERS /)

C'est dans un tweet que le président Hassan Rohani a salué une victoire glorieuse du peuple iranien. "Je remercie Dieu et baisse la tête devant la grandeur du peuple patient de l'Iran. Je vous félicite pour cette victoire." Puis dans un message à la Nation il a parlé de paix : "Nous Iraniens, nous tendons la main vers le monde en signe de paix et en mettant derrière nous toutes les hostilités, suspicions et complots, ouvrons une nouvelle page dans les relations de l'Iran avec le monde."

En dehors des ultraconservateurs très minoritaire, tout l'échiquier politique soutenait l'accord nucléaire qui permet de lever les sanctions internationales. Pour les Iraniens, c'est d'abord le retablissement de toutes les relations bancaires et financières. 

Une bonne nouvelle pour Téhéran dans un contexte de crise

Les Iraniens pourront envoyer ou recevoir de l'argent ou encore  importer et exporter plus facilement des produits.

Téhéran peut aussi reprendre ses exportations pétrolières, qui ont baissé à un million de baril contre plus de deux millions en 2012. Tous les secteurs, notamment les secteur de l'automobile, de l'énergie, du toutisme ou de l'aviation ont besoin d'énormes investissements. Reste que la chute du prix du pétrole, qui est descendu à moins de 30 dollars contre plus de 100 il y a un an, peut rendre amer ce succès diplomatique. En effet, le gouvernement va manquer considérablement d'argent pour relancer son économie. Mais le président Rohani, qui a réussi à mettre fin à douze ans de crise avec le monde, espère pouvoir profiter de ce succès diplomatique lors des prochaines élections législatives du 26 février pour prendre le contrôle du parlement qui est actuellement contrôlé par les conservateurs et accélérer ses réformes politiques et sociales. 

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