Afghanistan : l'Etat islamique revendique l'attaque contre un hôpital à Kaboul qui a fait au moins 19 morts et 50 blessés
Depuis leur arrivée au pouvoir, les talibans sont confrontés à une vague d'attentats sanglants menés par la branche locale du groupe Etat islamique.
Le terrorisme a de nouveau frappé à Kaboul. Au moins 19 personnes ont été tuées et 50 blessées mardi 2 novembre dans l'après-midi dans une attaque contre l'hôpital militaire Sardar Mohammad Dawood Khan, dans la capitale afghane, selon un bilan donné à l'AFP par un responsable au ministère de la Santé. Le groupe Etat Islamique (EI) a revendiqué dans la soirée l'attaque.
Dans un communiqué publié sur les chaînes Telegram de l'organisation jihadiste, l'EI-K, rival et principal adversaire des talibans au pouvoir, affirme que "cinq combattants de l'EI ont mené des attaques simultanées et coordonnées". Un jihadiste a déclenché une ceinture explosive à l'entrée de l'hôpital avant que d'autres entrent dans le bâtiment et ouvrent le feu, ajoute le groupe. Tous ont été abattus par des combattants talibans arrivés sur les lieux, a précisé plutôt dans la journée à l'AFP un responsable au sein du gouvernement taliban.
Une vague d'attentats
Depuis leur arrivée au pouvoir le 15 août, les talibans, qui font du retour de la sécurité dans le pays leur priorité après vingt ans de guerre, sont confrontés à une vague d'attentats sanglants menés par le groupe Etat islamique. Sa branche locale, l'EI-K, rivale et principale adversaire du mouvement islamiste au pouvoir, a ciblé ces dernières semaines aussi bien les talibans que la minorité chiite afghane.
Ces derniers jours, une série de meurtres, présentés par la presse locale comme des représailles entre combattants talibans et de l'EI-K, ont été observés, en particulier dans la province du Nangarhar, située à l'est de Kaboul et connue pour être un fief de l'EI-K. La dernière attaque dans la capitale afghane remonte au 3 octobre. Au moins cinq personnes avaient été tuées dans une explosion survenue près de la mosquée Id Gah, dans un attentat revendiqué par l'EI.
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