Afghanistan : le témoignage d'une universitaire qui a dû fuir
Pour bien comprendre le chaos qui règne à Kaboul, en Afghanistan, une Française témoigne pour le journal du 20 Heures samedi 28 août. Elle raconte ses journées d'angoisses et ses craintes pour ses proches restés sur place.
Depuis son exfiltration de Kaboul, en Afghanistan, une universitaire Française vit à Nice (Alpes-Maritimes), vit dans l'angoisse. 800 de ses étudiants Afghans sont restés bloqués dans le pays. Leurs derniers mails font craindre le pire. "Je n'ai pas juste peur de mourir seulement, j'ai peur d'être humiliée, d'être lapidée, pendue à une intersection", dit l'une d'entre elles par écrit. "C'est super dur. Mes étudiants, la faculté, on les a tous formé, on a des gens fantastiques, tout est en train de s'évaporer", déplore Victora Fontan, rectrice de l'université américaine de Kaboul.
Dossiers brûlés en catastrophe
Si elle tente de les joindre par téléphone, les réponses sont laconiques, de peur d'être écoutés. Pour l'heure, 37 de ses étudiants ont pu être exfiltrés via le Qatar. Victoria Fontan se repasse en boucle les images de son exfiltration. Elle a brûlé, en catastrophe, les dossiers des étudiants, et a gagné l'aéroport sous la menace des talibans. Dans quelques jours, elle partira pour le Kurdistan iraqien, rejoindre ses étudiants exfiltrés.
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