Afghanistan : les femmes privées d'émancipation depuis le retour des talibans
Six mois après la chute de Kaboul, le quotidien de trois Afghanes a été bouleversé par le retour des talibans au pouvoir.
Elles bravent le danger et l'interdit. Des femmes privées de libertés face aux talibans ont manifesté à Kaboul (Afghanistan). Dans cette capitale, cela fait six mois que Zakia, étudiante en commerce, n'est plus retournée à l'université. Elle a préféré renoncer à ses études, de peur d'être attaquée. "Quand j'allais à l'université et que je voyais ceux qui ne recevaient pas d'éducation, je me disais que j'étudiais, que ma famille me soutenait. J'étais fière, chanceuse", confie la jeune femme.
"J'ai perdu tout espoir"
Couturière, Roya passe désormais elle aussi ses journées chez elle. Il y a quelques mois seulement, elle enseignait pourtant la broderie. "Je suis désespérée, j'ai perdu tout espoir. Je suis coincée à la maison. J'avais rêvé que mes enfants reçoivent une éducation", déplore Roya. Mais d'autres femmes tiennent un discours tout autre. Dans un village non loin de là, Friba se dit quant à elle soulagée ; des propos tenus sans que l'on ne sache s'ils sont prononcés par peur de représailles. "C'est beaucoup mieux maintenant. S'il manque de l'huile, du sel ou autre chose, ils nous le distribuent", explique cette femme au foyer.
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