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Afghanistan : le président sortant Ashraf Ghani officiellement réélu

Le dirigeant sortant a obtenu 50,64% des voix à l'élection présidentielle du 28 septembre, d'après les résultats définitifs annoncés par la Commission électorale indépendante (IEC), cinq mois après le scrutin

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de l'Afghanistan, Ashraf Ghani, lors de la conférence sur la sécurité de Munich (Allemagne), le 15 février 2020.  (CHRISTOF STACHE / AFP)

Les résultats de l'élection présidentielle du 28 septembre 2019 sont enfin connus en Afghanistan. Le président sortant, Ashraf Ghani, a été réélu à la tête du pays, selon les résultats définitifs de l'élection, annoncés par la Commission électorale indépendante (IEC), mardi 18 février. Les résultats ont été annoncés avec plus de trois mois de retard, près de cinq mois après l'élection. Un total de 16 500 plaintes pour irrégularités avaient été déposées par les candidats.

"La Commission électorale (...) déclare Ashraf Ghani, qui a obtenu 50,64% des votes, président de l'Afghanistan", a annoncé Hawa Alam Nuristani, la présidente de l'IEC, lors d'une conférence de presse. Des résultats préliminaires rendus publics fin décembre avaient déjà montré la victoire à la majorité absolue du chef de l'Etat afghan. "Que Dieu l'aide à servir le peuple d'Afghanistan… Je prie aussi pour que la paix arrive dans notre pays", a ajouté Hawa Alan Nuristani.

Les résultats de nouveau contestés ? 

Ashraf Ghani sera probablement assis face aux talibans à la table des négociations, lors des discussions visant à décider de l'avenir du pays. Ce dialogue doit débuter après la signature d'un accord entre Washington et les insurgés, visant au retrait des troupes américaines du pays en échange notamment de garanties sécuritaires.

Les résultats définitifs de la présidentielle pourraient cependant être à nouveau disputés, comme ils l'avaient déjà été en 2014. L'équipe d'Abdullah Abdullah, qui a reçu 39,52% des voix, a déjà annoncé qu'elle n'accepterait pas de résultats "frauduleux". Le vice-président Abdul Rashid Dostum, un puissant ancien seigneur de guerre et allié d'Abdullah, avait lui aussi menacé de former un gouvernement parallèle.

Cette élection présidentielle a été marquée par une participation très faible, avec 1,8 million de votes pris en compte par l'IEC, sur un total de 9,6 millions d'électeurs enregistrés. Près d'un million sur les 2,7 millions de votes recensés à l'origine avaient été écartés pour irrégularités. Tant la population afghane que la communauté internationale craignent une répétition du scénario de 2014, quand Abdullah Abdullah avait contesté les résultats du scrutin, entaché de graves irrégularités, ce qui avait débouché sur une crise constitutionnelle.

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